Grenoble présente du 1er au 4 avril la troisième édition de la Biennale des villes en transition. Le programme riche de 135 événements est construit selon quatre axes : les transitions démocratiques, sociales, économiques et environnementales. Une édition maintenue, malgré les incertitudes et les difficultés liées à la Covid, mais fortement “numérisée”.
Avec cette troisième édition de la biennale des villes en transition, Grenoble veut se focaliser sur “l’essentiel”, le fil rouge de la programmation. « Parce qu’on vit dans une période pleine d’incertitudes, que le chemin que l’on va parcourir n’est pas encore identifié, on s’est demandé ce que nous aimerions mettre d’essentiel dans un sac à dos pour partir sur ce chemin et construire la société de demain. Cela implique de se questionner sur ce que l’on peut laisser de côté, sur ce que l’on peut transformer et si l’on va dans la bonne direction », explique Maud Wadelec, conseillère municipale à la ville de Grenoble et déléguée aux réseaux des villes en transition.
Ces quatre jours de rencontres, d’ateliers, de tables-rondes, de conférences et d’expositions mobilisent de nombreux partenaires et intervenants, issus en partie de la société civile. « C’est dans notre logique politique et nos convictions de se dire que chaque habitant est capable d’initier des transitions, qu’eux aussi peuvent être moteur et apporter leur pierre à l’édifice selon leur expertise et leurs centres d’intérêt ».
Au total 135 rendez-vous sont programmés dont plus d’une centaine en distanciel pour des raisons sanitaires liées à la Covid. « Une première européenne » et une « décision ambitieuse » se targuent les organisateurs, même si certaines animations pourraient être annulées. « Il s’agit de se saisir des outils pour faire durer ce à quoi nous tenons et d’accepter de transformer, ou de laisser de côté, ce qui relève du superficiel ou d’une course en avant sans but. » L’essentiel donc.
Pour cette édition 2021, l’événement sollicite des personnalités reconnues et des parrains prestigieux. On note la présence d’Ada Colau, mairesse de Barcelone, qui interviendra notamment lors de la cérémonie d’ouverture au côté de Bruno Latour, sociologue, anthropologue et philosophe des sciences qui discourra sur le thème “Le temps de l’essentiel”. Ou encore Mathieu Ricard, moine bouddhiste, auteur, photographe qui défendra son concept d’harmonie globale. Waly Dia, humoriste originaire de Grenoble et chroniqueur fin et mordant pour l’émission Par Jupiter sur France Inter, sera le parrain des masters class du projet Emergences 7 mobilisant une centaine de jeunes. Autre temps fort avec Leila Mustapha, mairesse de Raqqa, au Nord-Est Syrien, qui interviendra en plénière d’ouverture pour expliquer ses projets de transition dans un contexte de forte résilience.
Les sources d’inspiration ne manqueront pas pour cet événement qui entend, selon Maud Wadelec « partager les bonnes pratiques avec d’autres villes et être source d’inspiration, mobiliser les hommes et les femmes et se questionner sur les conséquences de notre système sur l’être humain, l’environnement et le vivant. »
Une édition très numérisée
Retrouvez l’ensemble de la programmation sur le site www.grenoble.fr/biennale.
Il vous permet de vous connecter à chaque proposition. Le site est mis à jour en temps réel pour anticiper toute modification de dernière minute. Une boîte à outils vous offre un accès à de nouvelles ressources comme des podcasts et des interviews. Enfin les réseaux sociaux publient des portraits de celles et ceux qui font avancer au quotidien les transitions sur le terrain. Des défis et des jeux sont aussi partagés.
Infos pratiques
Retrouvez l’ensemble de la programmation sur le site www.grenoble.fr/biennale.
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