Connaissez-vous les micro-pousses ? Ce sont de très jeunes pousses de plantes comestibles, cultivées dans du terreau, dont on interrompt le développement juste après le stade de la graine germée. L’intérêt : leur goût très prononcé, très concentré qui donne l’impression d’avoir la plante adulte sur les papilles. En outre, les micro-pousses sont bien plus chargées en nutriments.
Autant d’arguments qui ont séduit Isabelle Robles, ingénieure agronome et directrice de Mille Pousses, une ferme urbaine dédiée, ouverte à Saint-Martin-d’Hères en septembre 2018 pour une phase de test. L’idée ? Trouver un modèle économique viable afin d’embaucher du personnel en insertion sociale. « J’avais vu des projets similaires à Paris et je me suis dit que c’était parfaitement adapté à l’agriculture urbaine puisque ça ne nécessite pas beaucoup de surface », raconte-t-elle. Deux ans plus tard, le bilan est très bon.
Une trentaine de restaurateurs locaux – parmi lesquels des tables prestigieuses comme le Fantin-Latour ou la Maison Aribert à Uriage – ont adopté les micro-pousses d’Isabelle Robles, si bien que l’entreprise est déjà rentable. Pois, moutarde, radis, fenouil, brocolis, cresson, oseille, coriandre, le choix ne manque pas : « En cuisine, c’est hyper intéressant en termes de goût, de texture et de couleurs », assure-t-elle.
Forte de son succès, Mille Pousses va déménager en janvier sur un terrain de 2500 mètres carrés situé juste à côté du stade Lesdiguières et de l’école hôtelière du même nom, partenaire du projet. La ferme va ainsi agrandir considérablement son activité et se diversifier puisque 800 mètres carrés de jardin en pleine terre seront dédiés au maraîchage. « Nous allons créer deux emplois à partir de l’année prochaine et nous espérons tout doucement atteindre un objectif de quatre ou cinq embauches. » Ce sera également l’occasion d’ouvrir la vente aux particuliers. Une barquette coûte 3,50€ et se conserve entre une et deux semaines.
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