Deux grosses boîtes de conserve empilées l’une sur l’autre, une arrivée d’air : fabriqué par le low-tech lab de Grenoble, le « rocket stove » est un type de foyer à bois utilisé pour la cuisson des aliments ou comme moyen de chauffage. On pouvait l’apercevoir le jour de l’inauguration du premier et nouveau local de l’association, le 22 janvier.
Un motif de satisfaction pour les membres qui œuvrent depuis quelques années dans l’agglomération dans le domaine des low tech et qui ont enfin un lieu où expérimenter, construire et accueillir du public à des fins de transmission et de formation.
« Pour nous, le low-tech c’est autant un état d’esprit que des systèmes techniques, » explique Kevin Loesle, président de l’antenne locale. « Ces systèmes doivent répondent à trois grands critères : être simples, accessibles et durables, tout en répondant à des besoins de base tel que l’accès à l’eau, l’énergie, l’alimentation, la santé, le confort thermique, etc. »
Bref, l’opposé du high-tech et ses technologies coûteuses, énergivores et compliquées à réparer soi-même. Cet état d’esprit tourné vers la simplicité et le respect de l’environnement séduit une frange large de la population. « Il y a ceux qui veulent pouvoir donner à chacun sur Terre la possibilité de répondre à ses besoins de base de manière autonome et durable. C’est la vision que l’on fait naître à l’association. Il y en a d’autres qui satisfont déjà leur besoin de base mais qui souhaitent y répondre de manière plus sobre. Enfin d’autres personnes, sensibilisées à la collapsologie, voient à travers le low-tech un des piliers de la résilience. Ils visent l’autonomie, cherchent à s’affranchir des technologies moins autonomes ».
Marmite norvégienne, garde-manger sans froid, four solaire, déodorant maison… Le low-tech propose de nombreuses solutions applicables chez soi, au quotidien. « Le point de jonction avec la tendance slow c’est que le low tech permet de requestionner ses besoins et de renouer avec la simplicité ».
Le partage libre et gratuit du savoir étant au cœur de la démarche, toutes les trouvailles de ces bricoleurs de génie sont expliquées sur internet ou à l’occasion de permanences assurées par des bénévoles qui rêvent d’une chose : que le low-tech soit intégrée dans des modules d’apprentissage à l’université. Ce à quoi s’attelle une poignée de bénévoles sur Grenoble. Ce serait une première française pour cette démarche en bonne voie.
Infos pratiques
> Permanence au local les mercredis de 18 h à 20 h / Pôle associatif Châtelet / 48 avenue de Washington à Grenoble
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