À l’occasion des quarante ans du métro lyonnais, retour sur l’histoire de ce réseau long de 32 kilomètres sur lequel s’effectuent chaque jour 740 000 voyages.
Le métro lyonnais souffle en ce printemps ses quarante bougies… et, en bonne coquette, se rajeunit de quelques années au passage ! Car si c’est bien le 28 avril 1978 que les lignes A et B ont été officiellement inaugurées (en présence notamment du Président de la République d’alors, Valéry Giscard d’Estaing), le premier tronçon de la ligne C (entre les stations Croix-Paquet et Croix-Rousse) avait été mis en service dès le 9 décembre 1974.
La ligne D (la plus fréquentée du réseau) a pour sa part été inaugurée en 1991. Chacune ou presque des quatre lignes et des quarante stations du réseau possède ainsi sa propre anecdote
À chaque station son histoire
La station Vieux Lyon (ligne D) peut par exemple s’enorgueillir d’être la plus profonde de toutes, puisque ses quais sont situés trente mètres sous la surface du sol.
Gare d’Oullins, le terminus de la ligne B, est quant à elle la plus récente : elle a été inaugurée le 11 décembre 2013 à 14h… Un timing qui ne doit rien au hasard, puisqu’il a été spécialement choisi pour obtenir une succession des chiffres 11, 12, 13 et 14 ! La ligne B devrait toutefois être prolongée vers le sud en 2023 avec l’ouverture de deux nouvelles stations : Oullins-Centre et Saint-Genis-Laval Hôpitaux Sud.
Ampère - Victor Hugo (ligne A) est pour sa part la dernière station à avoir été équipée d’un ascenseur (en 2015) afin de permettre l’accès des personnes à mobilité réduite (seule Croix-Paquet, en raison de sa configuration, reste inaccessible à ces dernières). Lors du creusement de la station, en 1976, deux mosaïques gallo-romaines avaient été découvertes. L’une d’elle orne l’un des murs de la station Bellecour (lignes A et B), l’autre est exposée à Lugdunum (le nouveau nom du Musée gallo-romain de Fourvière).
En 2014, lors de l’installation de l’ascenseur, trois nouvelles mosaïques ont été mises au jour. Toutes appartenaient à la même domus (villa romaine), datant du IIe siècle de notre ère.
Des œuvres d’art pour égayer les trajets
Outre ces vestiges archéologiques, les stations du métro lyonnais accueillent plusieurs œuvres d’art réalisées par des artistes contemporains. Certaines s’inspirent d’ailleurs du glorieux passé gallo-romain de l’ancienne “Capitale des Gaules”.
À Hénon (ligne C), par exemple, les piliers de la station sont recouverts d’une oeuvre de Claude Cognet qui mélange les motifs des mosaïques antiques et ceux des carrelages modernes. En 2012, l’importante collection d’art contemporain du métro lyonnais a été valorisée par le Sytral (l’autorité organisatrice des transports de la Métropole) à travers la mise en place d’une signalétique spécifique, Art Métro, qui explique aux voyageurs l’histoire de ces créations.
C’est pas fini !
L’histoire du métro lyonnais est appelée à se poursuivre. Après le départ en révision de la dernière rame orange cette année (et avant le prolongement de la ligne B évoqué plus haut), trois nouveautés sont annoncées pour l’an prochain. 2019 verra ainsi la mise en service de la 4G dans le réseau souterrain, l’arrivée de quatre nouvelles rames climatisées (en pilotage automatique) sur la ligne B et l’allongement des horaires d’ouverture les vendredis et samedis jusqu’à 2h du matin.
De quoi patienter jusqu’à l’ouverture d’une ligne E, promesse électorale de l’ancien maire Gérard Collomb. Actuellement à l’étude, la ligne (dont le coût est estimé à un milliard d’euros) desservirait l’Ouest lyonnais… mais pas avant 2030 au plus tôt.
Crédits photo : TCL/SytralInfos pratiques
www.40ansdumetro.fr > Pour fêter cet anniversaire, les Transports en commun lyonnais (TCL) ont lancé ce site plutôt bien fait qui revisite l’histoire du réseau métropolitain à l’aide d’infographies, de photos d’archives, de vidéos extraites de l’Institut national de l’audiovisuel (INA)... De quoi s’offrir une bouffée de nostalgie en revoyant les rames d’époque terriblement vintage et les stations aux couleurs orangées ! Jusqu’au 10 juin, on peut également y gagner chaque jour un an d’abonnement TCL (ce qui n’est pas rien, au vu de l’augmentation constante des tarifs observée ces dernières années !).
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