« Est-ce que vous souhaitez nous parler ? », demande le Capt Bouda, selon le phrasé proverbial des chasseurs de fantôme. Accompagné de son fidèle camarade guigui22du84, le Capt apparaît dans une vidéo YouTube où il part à la découverte du couvent du Ursilines, à Viriville. Tous deux sont ghostbusters par intérim. Malgré leur « expertise », ils n’en mènent pas large face à ce bâtiment qui a longtemps accueilli une école pour filles et un hôpital pour les malades et les nécessiteux. Les lieux sont fermés en 1920 pour de mystérieuses raisons, mais les bâtiments sont encore debout. Évidemment, la nuit, il paraît qu’on y entend des « voix ». Pour prouver leur existence, nos enquêteurs paranormaux tendent leurs micros et braquent leur caméra et toute lumière dehors, Capt Bouda et guigui22du84 tentent de capter des esprits. Bien équipés (ils filment haute définition, ce qui n’est pas toujours le cas), ils disposent surtout du gadget ultime du chasseur de fantôme : la spirit box. L’objet à 105 euros « balaye les fréquences radio FM comprises entre 76 et 108 MHz avec 6 vitesses », ce qui est, techniquement, les fréquences employées par les esprits pour communiquer. Et cela marche ! Les jeunes gens enregistrent des voix : « le son que nous avons capté au 2e étage ressemble bel et bien au mot ‘’démon’' », assure Capt Bouda. Bon, en vrai, le « son » se rapproche plus d'un grésillement qu’à une parole. Heureusement, une autre équipe d’enquêteurs de l’extrême s’est penchée sur le phénomène. « On est ici avec bienveillance, on veut vous apporter de l’amour », prévient l’une des participantes, devant une croix de bois posée au sous-sol. Là aussi, un enregistrement de spirit box prouve la rencontre surnaturelle. Les ghostbusters arrivent même à distinguer des noms comme « Audrey » ou « Romain ». Brrr. Si vous n’avez pas les moyens (ou l’envie) d’acheter un gadget pour capter des voix, vous pouvez simplement faire une virée en urbex. Il y a de la place, de la cave au grenier. Tout est accessible, et pour se faire des frayeurs, les lieux mis à sac, et les gros tags menaçants feront le taf.
Crédits photo : Caroline Vincelet
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