Zoom sur les différents types de salles de remise en forme. Les connaître pour choisir sans se tromper !
Loin des sempiternelles icones de l’aérobic Véronique et Davina, la culture physique ou fitness, pour les termes généralistes, permet à tous de retrouver un certain équilibre musculaire, voire de contribuer au mieux-être cardio-vasculaire, et dans le meilleur des cas à une perte d’un surplus adipeux.
Pour se faire, le choix du lieu d’entrainement devra répondre à certains critères qualitatifs et sociaux afin d’obtenir les résultats escomptés. De la salle traditionnelle avec poids, haltères et cours collectifs, à la salle spécifique de bodybuilding et aux concepts Pilates et CrossFit, la multitude des offres peut laisser perplexe nombre de néophytes.
Sur Grenoble et ses environs, nous avons pu estimer à une cinquantaine les complexes proposant ce genre de services. On les appelle communément « salles de remise en forme ».
Salle traditionnelle, la base.
C’est probablement ce que le commun des pratiquants a connu, connaît ou connaitra un jour. Un lieu agréable, souvent vaste où se mêlent de nombreuses pratiques. On peut y trouver un espace «cardio» avec vélos, rameurs, step, afin de stimuler votre palpitant. Si la pratique reste tendance et semble efficace, il est indispensable de connaître votre état de forme et de prendre en compte vos antécédents.
« En s’inscrivant chez nous, un bilan de santé est systématiquement proposé afin de connaitre nos clients. Les résultats nous permettront d’élaborer par la suite un plan d’entrainement que nous remettrons à jour toutes les 5 à 6 semaines » nous confiera Thomas, responsable d’un pool de 15 professeurs chez Gymnesia.
Une autre partie attenante, plus musculeuse, avec des appareils aux charges additionnelles parfois complexes, permet à tous et à toutes de pratiquer le renforcement musculaire sans déplacer des tonnes de fonte. Ils répondent à une nouvelle demande plus féminine.
« Je me suis inscrite depuis un an et la musculation avec ces appareils correspond à ma demande. Nous sommes quelques femmes à pratiquer cette activité. Quand je ressorts de la salle, je suis consciente de mon corps et j’ai grandement augmenté ma résistance au quotidien » dira Valérie, une quadra transpirante.
On pourra également y retrouver des haltères libres permettant ainsi de parfaire l’isolation musculaire et sa croissance. À côté de ce lieu plein de testostérones, on peut retrouver une ou plusieurs salles recouvertes de miroirs où se déroulent conformément à un emploi du temps étudié, les cours collectifs. Les classiques tels que le «CAF» cuisses – abdos – fessier, en passant par les étirements, voire plus pointu et récent comme le Body Pump, le LIA, le Body Sculpt, le Body combat…
Pour certaines enseignes disposant d’une piscine, la déclinaison de toutes ces activités peut se faire en immersion. Le travail en contre résistance qu’offre l’eau serait bénéfique, même à vélo.
Salles en accès libre ou low cost ?
Depuis une dizaine d’années, l’agglo grenobloise suit l’engouement national pour le pas cher. De ce fait, on peut trouver presque à tous les coins de rue, une salle de remise en forme en accès libre ou low cost. Si vous n’avez aucune notion de la pratique de la culture physique, il est bon de prendre quelques précautions avant de vous y inscrire.
C’est souvent un lieu convivial où un animateur spécialisé, présent quelques heures par jour, vous fera l’état des prestations. Vous trouverez une belle gamme de machines de cardio-training et à charges additionnelles guidées, les poids libres y étant bannis faute de surveillance permanente et de professeurs diplômés. Des vidéos règnent en maitre du savoir et distillent tout au long de la journée des cours à la Direct 8.
Parfois un sauna gratuit peut-être proposé complétant ainsi ce concept. « Nous offrons à tout un chacun la possibilité de pratiquer la remise en forme, quels que soit ses horaires de travail, ses obligations, et surtout quand et comme il le souhaite à un tarif très abordable » nous stipulera Ludivine, assistante de direction de la chaine Amazonia.
Les tarifs sont plus attractifs car pas de professeur et moins de charge. La plage horaire d’ouverture est plus large, de 6h à 23h, 365 jours / 365 jours. Pour nombre de pratiquants, cette opportunité du renforcement musculaire et « cardio » quand elle le souhaite, semble adaptée. Et à l’heure d’internet, avec toute la méfiance requise, on pourra trouver quelques programmes d’entraînement adaptables.
Bodybuilding : no pain, no gain.
La culture physique, historiquement militaire, à également ses adeptes du muscle pour du muscle. Le bodybuilding pour les pratiquants, la gonflette pour les non initiés. Nous avons pu rencontrer Eddy, patron de la plus emblématique salle de ce genre, rue des Eaux Claires à Grenoble, mister France dans les années 60. Il a ouvert sa salle en 1958.
«La pratique de la musculation et du bodybuilding doit être régulière. Elle demande sacrifices et hygiène de vie. C’est un sport à part entière. Nombreux sont les candidats, mais peu d’élus à la sortie ». Cette pratique, dont Arnold Schwarzenegger « le chêne autrichien » fut un des prescripteurs dans les années 80, revient en force.
Le culte du corps ! L’esthétisme, la santé, la confiance en soi, ce petit côté narcissique propre aux starlettes de la téléréalité attirent toujours autant de pratiquants, parfois éphémères face à la réalité des efforts consentis. La musculation intensive demande de la régularité.
La nutrition son carburant, avec parfois plus de 5000 calories jours. Les bienfaits et résultats sont réels si l’on ne devance pas la charrue en voulant être un bœuf « testostéroné ». Car les excès dans cette pratique sont courants et l’issue bien souvent fatale.
CrossFit : Citius Altius Fortius
C’est dans un hangar de Saint-Martin d’Héres que nous avons rencontrés Johan. Tout de noir vêtu, ce trublion de la force, de la fréquence cardiaque et de l’effort est avant tout un professionnel de la condition physique et de ses limites.
« Nous nous adressons à tout public et nous lui permettons la pratique d’une activité ou tout le corps est sollicité. Tout ceci afin de reproduire les gestes du quotidien que parfois on ne fait plus» assurera Johan, gérant de l’entité.
Ce concept est un croisement de différentes pratiques d’où son nom : CrossFit. La force athlétique, l’haltérophilie, la gymnastique et les sports d'endurance sont regroupés en une succession d’exercices. Dans un espace appelé « Box », cette activité se pratique souvent en groupe de niveau, avec des coachs présents du début jusqu’à la fin de la séance nommée Wod (WorkOut of the Day).
Conscient également de l’alimentation, Johan a une perception bien arrêtée sur cette dernière. Pas de produits transformés. «C’est une façon d’être, de vivre et de se nourrir ». Plus qu’une pratique sportive, une religion dédiée à cette pratique physique. Même si on nous assure que tout le monde peut pratiquer le CrossFit, cela s’adresse malgré tout à des pratiquants assidus et motivés. Et forcément les résultats sont là. À noter l’ouverture récente d’une Box à Voiron.
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