Loin de l’image ringarde qu’il avait il y a quelques années, le nordique constitue aujourd’hui une véritable alternative au ski alpin. Cet univers qui attire tout autant les sportifs que les contemplatifs se renouvelle chaque hiver, avec de nouvelles pratiques (à l’image du ski-hok) ou des aménagements qui évoluent (comme ceux de la signalétique raquettes).
Entre les raquettes et le ski de randonnée nordique, votre cœur balance ? Essayez le ski-hok ! « Il s’agit de skis larges (comme un ski alpin « fat » pour la poudreuse) et courts (125 ou 145 cm). Ils sont munis d’une peau de phoque intégrée – sur les deux tiers de la longueur de ski – faisant office de système anti-recul. Le talon n’est pas tenu. On utilise des fixations de randonnée nordiques, permettant d’utiliser des bottes de neige ou chaussures souples, comme sur des raquettes », précise François Ruby, qui propose tout l’hiver des cours et des randonnées encadrées du côté du Désert d’Entremont*.
Le ski-hok peut séduire ceux et celles qui souhaitent associer le caractère contemplatif d’une balade à l’aspect ludique de la glisse. « A la montée, c’est un peu plus facile qu’avec des raquettes, parce que le ski reste davantage collé à la chaussure. A la descente, ça devient vraiment passionnant. On évolue surtout en télémark. Grâce à la faible longueur du ski, on peut plus facilement passer dans des endroits difficilement accessibles en ski classique : ruptures de pentes, compressions, forêts un peu serrées... Pour vraiment s’amuser, il faut quand même un minimum de pente. La Chartreuse est un massif idéal pour le ski-hok parce que très accidenté. C’est en revanche moins intéressant de le pratiquer sur des longues pistes forestières. » Il vous faudra un minimum de pratique pour maîtriser les subtilités du ski – hok, « bien cinq demi-journées si vous êtes déjà un skieur de niveau correct. On tombe pas mal au début, mais il y a un côté amusant, et comme on évolue surtout dans des neiges molles, ce n’est pas très gênant », conclut François Ruby.
Plus ancienne que le ski-hok, la raquette continue d’évoluer. Les 19 stations ou sites nordiques de l’Isère vont adopter un balisage nouveau et harmonisé cet hiver, fruit d’une réflexion entamée dès 2012 par le Conseil Général de l’Isère. Tous les panneaux de balisage arboreront un pictogramme symbolisant une raquette moderne sur un fond violet, qui surmontera le ou les itinéraires concernés. Comme au ski alpin, chaque itinéraire –numéroté – sera associé à une couleur correspondant à son niveau de difficulté : vert (4 km et 150 m de dénivelé au maximum), bleu (2 à 7 km et 151 à 300 m de dénivelé), rouge (6 à 12 km et 301 à 500 m de dénivelé) ou noir (supérieur à 12 km et 500 m de dénivelé). « Tous les supports de communication – panneaux d’accueil à l’entrée du site nordique ou plan des pistes – ont également été harmonisés. Nous nous sommes associés à l’AFNOR, à la FFME et au Ministère des Sports, afin de proposer un référentiel technique qui pourra servir de base à une éventuelle future norme nationale de balisage », explique Yannis Ameziane, chef de projet au service Jeunesse et Sport du Conseil Général de l’Isère…
Crédits photo : DRInfos pratiques
Et pourquoi pas le fat bike ?
Apparu il y a 10 ans aux Etats-Unis, le fat bike est un VTT chaussé d’énorme pneus, offrant une excellence portance dans des terrains difficiles, tels que le sable, la boue ou même la neige. Leur comportement est similaire à celui d’un VTT classique sur un sentier ou piste en terre. Bref, ce moyen de locomotion pourra ravir les cyclistes qui ont toujours rêvé de rouler dans la neige. La station de Villard-de-Lans, qui proposait 3 parcours totalisant 40 km l’hiver dernier, élargit son offre en 2015, avec 10 nouveaux parcours (100 km) répartis entre Villard et Corrençon. A noter aussi, les 10 et 11 janvier, le premier Fat Bike Show, avec un salon des exposants, des tests gratuits de fat bike une manche du Velo Donut Trophy by Velo Vert Magazine et diverses animations.
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