Labellisées par la fédération française de cyclisme, les Grandes Traversées VTT offrent des parcours balisés et aménagés pour sillonner les grands massifs montagneux, essentiellement du sud de la France. L’occasion de partir à l’aventure, et d’embrasser des paysages splendides.
Le mois de juin est l’une des meilleures périodes de l’année pour se frotter à l’une des Grandes Traversées, parcours VTT traversant les massifs montagneux de la France. On en dénombre sept : du Massif Central, Vercors, Jura, Morvan, Hérault, Ariège Pyrénées et les chemins du soleil des Préalpes. Mesurant chacun plusieurs centaines de kilomètres, ces sentiers sont tous labellisés par la Fédération Française de Cyclisme (FFC).
Cela implique qu’ils sont balisés, mais offrent aussi aux randonneurs un certain nombre de service. Explications de Lionel Terrail, responsable développement à la Grande Traversée des Alpes, association chargée de promouvoir le tourisme dans les Alpes, notamment en charge des chemins du soleil. « La FFC impose un cahier des charges très précis. Pour être labellisé, il faut ainsi offrir des conditions d’hébergement (gîtes d’étape, hôtels, campings…) à intervalles réguliers sur le parcours, mais aussi assurer la maintenance du circuit (rebalisage, entretien de l’environnement) et assurer sa promotion. »
Les sept Grandes Traversées proposent ainsi des prestations similaires. Outre la diversité des paysages, la différence réside donc surtout dans le niveau de difficulté et la longueur des parcours. Avec deux grands tracés (Valence-Gap-Sisteron et Thonon-Grenoble-Nice) pour un total de plus de 1 500 km de sentiers balisés, Les chemins du soleil offrent le parcours le plus long, mais aussi l’un des plus ardus. « La partie Sud, en particulier, est très exigeante physiquement, car elle comporte beaucoup de relief. » explique Lionel.
« La traversée du Jura, par comparaison, est beaucoup plus plate. » Si le parcours est potentiellement ouvert à tous, il vaut donc mieux avoir fait ses armes sur un VTT, et être en bonne condition physique. « La difficulté est double : certains passages sont techniques et exigeant physiquement, et le parcours se fait sur plusieurs jours d’affilée, imposant donc un effort quotidien et répété, il faut être endurant. »
Certaines solutions sont toutefois à l’étude pour rendre la traversée plus accessible aux non-initiés, comme l’usage de vélo électrique. D’autres solutions existent déjà. Il est en effet possible d’effectuer le voyage en parfaite autonomie, ou d’avoir recours à une agence qui propose un parcours clefs en main, avec réservations de chambres d’hôtel et service de transport des bagages.
Une telle option exige moins de préparation et rend l’effort moins soutenu, étant donné qu’on n’a pas à effectuer le parcours avec un sac de plusieurs kilos sur le dos. Néanmoins, la plupart des cyclistes préfèrent se lancer dans l’aventure en roue libre, pour avoir plus de souplesse dans leur parcours, et aussi sans doute par goût de l’aventure.
La renommée des Chemins du soleil tient aussi au raid VTT, une compétition de haut vol qui a lieu tous les ans. Pour sa 12e édition, elle se déroulera cette année du 29 mai au 1er juin entre Gap et Die. Deux formules possibles : le raid « Elite », chronométré, se fait en trois jours, avec une étape de nuit. Le raid « Rando », un peu plus relax, n’est pas chronométré et peut se faire sur quatre jours.
Adrien, 13 ans de compèt’ au compteur, participera au raid Elite pour la troisième fois. « C’est une course assez éprouvante physiquement, avec de nombreux passages techniques, des moments où on doit porter le vélo, mais il y a aussi des passages plus roulants. On commence l’étape au petit matin. En général, on termine vers 14h, on a l’après-midi pour se reposer, et on réattaque le lendemain. » La course attire chaque année de nombreux étrangers, la plupart originaires du Benelux, mais aussi des américains ou néo-zélandais.
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