Point de passage sur l'Isère, carrefour commercial, place stratégique à la frontière du royaume de France, la ville est fortifiée depuis le IIIe siècle. Entre béton et bâtiments modernes, des témoins du passé militaire de Grenoble sont visibles aux détours de ses rues, qui témoignent de l'intérêt que lui ont porté stratèges et monarques à travers l’Histoire. Un circuit à faire à pied ou en vélo.
1) Hôtel de la division, aujourd'hui Hôtel des troupes de montagne
Construit en 1868, le bâtiment est depuis cette date le siège de l’état-major de la 27e brigade d'infanterie de montagne. L’actuelle place de Verdun est alors la nouvelle place d'Armes où les troupes paradent. Grenoble devient le siège d'une division militaire, après le rattachement de la Savoie en 1960, et grâce aux efforts du Maréchal Randon, ministre de la guerre de Napoléon III, né à Grenoble. Avec la création de l'école d'artillerie, deux généraux sont maintenant stationnés dans la capitale du Dauphiné, qui est restée depuis une ville de garnison.
2) Porte Très-Cloîtres, vestige des fortifications du général Haxo
Entre 1830 et 1840 de nouvelles fortifications sont érigées afin de remplacer l'enceinte vieillissante de la ville, délaissée par les militaires depuis le XVIIIe siècle en raison de l'absence de menace sur la frontière des Alpes. Sur ordre de Louis XVIII et sous le commandement du général Haxo, les défenses existantes sont rénovées et la ville s'agrandit au sud. La porte Très-Cloître, dont seule la partie nord est restée intacte rue Malakoff, est un vestige de ce rempart du XIXe siècle. Au nord de la porte, le rempart conduit jusqu'à un bastion qui a été entièrement conservé.
3) Ancienne poudrière de Vauban
Alors qu'il est chargé de renforcer les places fortes partout en France, l'architecte militaire Vauban inspecte en 1692 les fortifications de la capitale des Alpes, qu'il juge insuffisantes. Seul bâtiment construit à Grenoble selon ses plans, une poudrière rue Commandant l'Herminier (lieu de stockage de la poudre à canon et des munitions) qui porte aujourd’hui son nom est réalisée en 1698 à la limite de la ville, un emplacement moins dangereux en cas d'explosion, et qui facilite le ravitaillement des défenses aux remparts. L'édifice est entièrement conservé, et se situe aujourd'hui sur le site de la cité administrative Dode, ancienne caserne construite en 1850, et dont les deux bâtiments d'entrée ont été conservés rue Joseph Chanrion.
4) Tour de l'Isle, citadelle du Duc de Lesdiguières
Vestige de l'enceinte médiévale, la tour de l'Isle est construite au XVe siècle pour renforcer l'enceinte de Grenoble, puis héberge pendant deux siècles le premier hôtel de ville. Lorsque le Duc de Lesdiguières s'empare de la ville en 1590 et en devient le gouverneur, il fait réaliser les quais de l'Isère, fortifie la colline de la Bastille, et construit une citadelle autour de la tour, qui devient un arsenal militaire. La citadelle, après avoir servi de pigeonnier jusqu'en 1954, est aujourd’hui une annexe du Musée de Grenoble, située quai Jongkind.
5) Porte Saint-Laurent Située
Au bout de la rue Saint Laurent, l'imposante porte a été édifiée en 1615 sur l'ordre du Duc de Lesdiguières, dans le cadre des fortifications descendant de part et d'autre de la Bastille (dont la porte de France, à l'autre bout du quai, fait également partie). L'édifice a été conservé une première fois lors de la réalisation du rempart Haxo au XIXe siècle, avec l'ajout de créneaux et de fenêtres, ainsi que la construction d'une casemate lui faisant face. Lorsque l'accès au quai à été aménagé pour les voitures, la taille suffisante de la porte a permis de la conserver intacte. Adresses des monuments Hôtel de la division : place de Verdun Porte Très-Cloîtres : rue Malakoff Ancienne poudrière de Vauban : rue Commandant l'Herminier Tour de l'Isle, citadelle du Duc de Lesdiguières : quai Jongkind Porte Saint-Laurent : bout de la rue Saint Laurent
Infos pratiques
Renseignements / visites guidées Office de Tourisme de Grenoble 04 76 42 41 41 /
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