Chazay d’Azergues, septembre 1367, fête populaire à l’occasion du ban des vendanges. Le Baboin est un saltimbanque, nommé Théodore Sautefort, surnommé ainsi car il est revêtu d’une peau d’ours qui le fait ressembler à un singe.
Un incendie est déclaré au château de Châtillon, où le châtelain est absent : sa femme et sa fille sont encerclées par les flammes. Seul courageux parmi la foule, le Baboin n’hésite pas à risquer sa vie pour sauver la famille.
À son retour, le Vicomte de Châtillon le nomme écuyer puis chevalier, et lui offre la main de sa fille Hermance. Plus tard, l’Abbé d’Ainay le nomme même capitaine châtelain, lui conferant la responsabilité de la défense de la forteresse et de la justice.
N’oubliant pas ses origines modestes, il se montre généreux avec le “petit peuple.” Il finance l’hôpital pour assurer son bon fonctionnement et procure des dots aux filles pauvres pour leur permettre de se marier. Ce qui donna le dicton suivant “Filles qui n'ont connu le Baboin, Oncques mari ne trouvent point”.
Bref, le chevalier était très apprécié du village et sa mort est regrettée par tous. Mais cette belle histoire ne s’arrête pas là. C’est même le moment où elle devient drôle. Les Chazéens érigèrent une statue en bois en son honneur sur une des portes du village. Mais le bois résistant mal aux intempéries, quelques centaines d’années plus tard, le Conseil Municipal décida de remplacer la statue. Deux membres du conseil ont donc été envoyés à Lyon à cette fin.
Mais les deux curieux personnages ne trouvèrent pas mieux qu’une cible en fonte représentant un soldat romain.
C’est donc encore aujourd’hui un Centurion de César qui orne la porte du village en mémoire du plus populaire et glorieux villageois de Chazay d’Azergues.
Crédits photo : ©DRInfos pratiques
Chazay d'Azergues (1h de Lyon)
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