Du 14 au 18 novembre prochains, le Summun accueillera la 13e édition des Rencontres du cinéma de montagne qui réunissent chaque année près de 15 000 personnes. Au programme, cinq soirées de projections gratuites qui mettront en lumière les pratiques de montagne sous toutes leurs formes : kayak, slack line, speed riding… Yves Exbrayat, directeur de la maison de la montagne de Grenoble, nous livre les temps forts de cette édition.
Pouvez-vous nous présenter, en quelques mots, ces rencontres que les Grenoblois se sont appropriées depuis plusieurs années ? Notre but n’est pas de primer de films, mais vraiment de réaliser des rencontres avec les différents acteurs et réalisateurs de la montagne. Nous présenterons une 30 aine de films de différents formats en invitant à chaque reprise les réalisateurs ou acteurs sur scène afin qu’ils répondent ensuite à nos questions. L’autre spécificité est que cet événement est gratuit : mieux vaut donc arriver avant 19h si on veut être surs de pouvoir entrer dans la salle… Quelles sont les nouveautés de cette 13e édition ? Depuis l’année dernière, nous ne faisons plus de soirées à thèmes, c’est-à-dire que nous présentons chaque soir plusieurs activités mais aussi de nouvelles pratiques, comme le slack line, le kayak free ride, la spéléologie, ou le speed riding. Notre principe est toujours de présenter des avant-premières, ou au moins des avant-premières françaises, en conservant un savant mélange de films amateurs et de réalisations professionnelles. Vous allez également en profiter pour réaliser quelques hommages à des alpinistes disparus… Oui, car la montagne n’est pas toujours joyeuse et connaît aussi ses propres drames… Nous allons donc rendre hommage aux alpinistes disparus Walter Bonnati et à Giovanni Quirici. Ce dernier voulait d’ailleurs revenir cette année nous présenter le film qu’il était en train de réaliser : nous avons pu contacter le réalisateur qui grimpait avec lui afin qu’il puisse nous présenter des images… On lui doit bien ça ! Quel est, selon vous, le moment fort de ces rencontres ? Nous accueillerons vendredi 18 octobre Antoine Le Menestrel : grimpeur depuis les années 1980, il s’est aujourd’hui lancé dans la danse-escalade. Il fera donc une performance surprise sur la scène.. mais je ne vous en dis pas plus ! C’est une très bonne façon d’introduire une sensibilité artistique dans les pratiques de montagne et notamment d’escalade. Car la montagne n’est pas seulement un sport, c’est aussi une culture. Alex Huber, le globe-trotteur de la verticale, nous fait aussi le plaisir de venir clôturer les Rencontres avec la présentation en images de sa vie et de son œuvre. Depuis quelques années, les Rencontres se délocalisent… Oui, nous prolongeons pour la 3e année consécutive les Rencontres dans la ville de Gap du 17 au 19 novembre, tandis que nous ferons une avant-première à Paris le 4 novembre prochain avec nos partenaires Le Vieux Campeur et Allibert pour développer la notoriété du festival au-delà de la région Grenobloise. Cette projection se fera sur le même principe que les soirées au Summum, nous présenterons un peu de grimpe, de spéléologie, de grand alpinisme et des extraits pour donner une idée de la semaine à venir. Cette année, vous êtes également sortis du cadre des projections en créant un fond… Nous avons lancé un fond d’amorçage pour la production de films de montagne pour intervenir en amont des projets et les accompagner. Grâce à différents partenariats engagés entre la mission montagne de la Ville de Grenoble,, la Région Rhône-Alpes, Petzl, la Banque Populaire des Alpes, le Vieux Campeur, la FFCAM (Fédération Française des Clubs Alpins) et le Groupe Lafuma, nous avons pu constituer une enveloppe de 45 000 euros qui nous a permis d’accompagner 8 films. Nous souhaitons développer ce fond en faisant appel à différentes régions pour qu’il prenne une envergure nationale. Marie Lyan
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