Nous allons vous parler d'un temps que les moins de vingt ans et les plus de quarante risquent fort de ne pas connaître. Un temps où le jeux vidéo de tir à la première personne n'étaient pas encore la norme pour qui voulait cultiver sa fibre militaire sans risquer sa peau. Nous allons vous parler du laser game.
Contrairement à ce qu'une comparaison un peu rapide peut laisser entendre, le laser game n'a pas été ringardisé par le gain en puissance (graphismes de plus en plus proches du photo-réalisme), en connectivité (jeu en ligne) et en interactivité (reconnaissance des mouvements) des consoles de salon et micro-ordinateurs. Seulement marginalisé. Ce qui, en soit, est déjà fort regrettable vu qu'il constitue un compromis de premier choix entre exercice physique et ludisme pur. MALBROUGH S'EN VA-T-EN GUERRE POUR DE FAUX Le laser game n'a toutefois pas eu pour fonction première d'amuser la galerie. Comme dans le cas du radar ou d'Internet, c'est en effet du côté de l'armée qu'il faut chercher ses origines. En l'occurrence du côté de l'armée américaine, qui développa à la fin des années 1970 un système d'armes et capteurs à infrarouge autorisant les soldats à s'entrainer au combat en toute sécurité. La première déclinaison ludique de ce concept, on la doit à l'industrie cinématographique quand, pour accompagner la sortie du tout premier film Star Trek (1979), elle commercialisa des répliques des phaser guns utilisés par le capitaine Kirk et les siens. Il ne faudra dès lors pas attendre longtemps pour que l'activité adopte la forme qu'on lui connait aujourd'hui, celle d'un loisir n'excluant pas la compétitivité. Cette maturation date de 1984, date à laquelle Georges Carter III ouvrit à Dallas le Photon, première arène dédiée à la pratique en groupe et en civil du laser game. Son secret ? Un équipement qui, contrairement à ses ancêtres, permettait la comptabilisation de scores. Depuis, les choses n'ont guère évolué. On s'adonne au laser game en solitaire ou en équipe, avec des armes à feu factices tirant, non pas des billes de plastique ou de peinture, mais des rayons infrarouges ou laser (les seconds étant plus coûteux et en contrepartie plus précis), revêtu d'un plastron capable de capter ces rayons et le plus souvent plongé dans la pénombre, le soleil ayant la fâcheuse manie de saboter les transmissions lumineuses. L'objectif est simple comme bonjour : toucher ses concurrents un maximum de fois, tout en les empêchant d'en faire de même, faire mouche conduisant à la désactivation temporaire du matériel de la victime. PEW PEW PEW ! Pour y parvenir, deux approches sont envisageables. Les plus sociables ou les plus atteints, selon le point de vue, auront recours aux tactiques employées par les représentants de la Grande muette, du tir de barrage couvrant une prise à revers à l'utilisation d'un appât en vue d'une embuscade. Les autres, à savoir la majorité des participants, profiteront des nombreuses planques, promontoires et autres dédales dont regorgent les lieux habilités à recevoir les adeptes du jeu. Au niveau du nombre de joueurs enfin, on situe généralement le minimum requis à six, contre quelques dizaines pour le maximum. Le Stratum Laser Tag de Mesa, dans l'Arizona, en sa qualité de plus grande arène du monde, peut ainsi accueillir sous ses 5500 m² de ponts, tours et néons à lumière noire jusqu'à soixante joueurs simultanément. Bien qu'extrême, cet exemple suffit à lui seul à illustrer les qualités du laser game : stimulation de l'imaginaire, entretien des réflexes, encouragement au dialogue et au respect de l'autre (il est très mal vu de dézinguer en boucle une même cible)... Impossible dès lors, de conseiller cette mise à jour du bon vieux jeu des policiers et des voleurs aux seuls parents las de voir leurs bambins rivés devant un écran, casque sur les oreilles et manette en mains. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'accueil d'anniversaires, de centres aérés, mais aussi d'entreprises est au cœur de l'activité des arènes. OU PRATIQUER A LYON ? Preuve de la relative stabilité du secteur évoquée en introduction, quatre sites quadrillent l'agglomération lyonnaise. Megazone, dans le sixième arrondissement, où les fusillades virtuelles sont agrémentées de mécanismes d'attaque et défense de bases et où vous pourrez organiser des parties en extérieur. Starlaser 3000 à Villeurbanne, dont la particularité est de disposer d'un système sans gilets. Et pour finir les deux franchises Laser Game Evolution, l'une à Vaulx-en-Velin et l'autre à Pierre Bénite. Dans tous les cas, comptez en moyenne 8€ pour vingt minutes de guérilla, le tarif étant dégressif en fonction du nombre de sessions jouées et/ou de leur durée.Infos pratiques
MEGAZONE LASER GAMES 104 rue de Sèze, Lyon 6 / 04 72 74 26 86 Ouvert les mardis, jeudis et vendredis de 10h à 22h, les mercredis et samedis de 15h à 22h et le dimanche de 10h à 19h STARLASER 3000 39, rue Paul Lafargue à Villeurbanne / 04 72 04 53 88 Ouvert du mardi au dimanche de 14h30 à 23h LASER GAME EVOLUTION LYON-EST 200 avenue Franklin Roosevelt à Vaulx-en-Velin / 04 72 81 77 70 Ouvert les mardis et jeudis de 17h à 22h30, les mercredis de 14h à 22h30, les vendredis de 17h à 1h, les samedis de 14h à 1h et le dimanche de 14h à 20h LASER GAME EVOLUTION LYON-SUD 22 rue Marius Chardon à Pierre Bénite / 04 78 50 98 34 Ouvert les mardis, jeudis et vendredis de 17h à minuit, les mercredis de 14h à minuit, les samedis de 10h à minuit et les dimanches de 14h à 20h
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