C'est peu dire que nous avions l'embarras du choix au moment de piocher une destination en accord avec la thématique de ce onzième numéro. Comment avons-nous arrêter notre choix ? Faute de mains innocentes pour un tirage au sort, nous avons simplement opté pour le pas de côté. Bienvenue donc à L'Arbresle, à la frontière du Beaujolais et des Monts du Lyonnais.
D'abord, deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La mauvaise : le cœur historique de L'Arbresle est ces temps-ci tapissé d'échafaudages. La bonne : ils sont la partie la plus visible de travaux de requalification qui, à terme, en feront un espace plus accessible aux modes de transport doux (y compris les pieds), plus harmonieux sur le plan urbanistique et, bien évidemment, mieux mis en valeur en termes d'architecture qu'il ne l'était jusqu'à présent. Alors faites contre mauvaise fortune bonne cœur, d'autant que ce ne sont pas les points d'intérêt qui manquent. IL Y A BIEN LONGTEMPS... Rien de plus normal, considérant le fait que la commune jouit d'une histoire bien remplie, elle-même due à un emplacement ô combien stratégique. Au carrefour de deux vallées et ancrée sur une presqu'île rocheuse, la ville faisait en effet figure de halte salutaire sur le « Grand chemin français », la route qui reliait jadis Lyon à Paris. De fait très fréquenté, le bourg est devenu dès le XIe siècle une place forte de premier plan vis-à-vis de l'abbaye bénédictine de Savigny, avant de se convertir en lieu de villégiature prisé de la bourgeoisie lyonnaise au XVIe et, enfin, de céder au XIXe aux sirènes de l'industrialisation par le biais du tissage. Toutefois, le meilleur moyen de prendre acte de cette richesse, ce n'est pas de se contenter de ce topo express, mais de s'en remettre au Musée du Vieux l'Arbresle lorsqu'il ne sera plus en travaux et, en attendant, de suivre le circuit du vieux l'Arbresle. En quatorze panneaux explicatifs, il vous présentera plusieurs lieux emblématiques, éléments caractéristiques et personnalités de la municipalité : des façades Renaissance, l'église Saint Jean-Baptiste et ses vitraux classés, les vestiges de l'enceinte médiévale, le compositeur Claude Terrasse... WHAT ELSE ? Cette petite trotte ne devrait cependant pas vous occuper très longtemps. Pas d'inquiétude, voici de quoi prolonger votre séjour : attardez-vous sur l'étonnant « gros caillou », roc de granit rose installé au pied d'un donjon du XIe siècle, allez jeter un œil à l'ancien poste d'aiguillage de la gare locale (une mignonne tour en briques), appréciez les décorations ornant les tombes les plus anciennes du cimetière, passez en revue la dizaine de ponts desservant la presqu'île (cinq sur la Turdine, cinq sur la Brévenne)... Et quand vous en aurez assez du patrimoine matériel, laissez-vous tenter par l'une des nombreuses balades quadrillant les environs. Par exemple, celle dont le tracé, téléchargeable gratuitement sur le site de la communauté de communes, enserre le lit de la Brévenne et vous emmènera notamment aux abords du couvent de la Tourette et à proximité de cabanes de bergers à Sain-Bel. Pour encore plus de dépaysement, un petit crochet par l'Office de tourisme s'impose, histoire de récupérer le topoguide du Pays de l'Arbresle et/ou le cartoguide des Monts du Lyonnais. Vous n'aurez aucun mal à rentabiliser l'investissement : la région est traversée par 340 km de sentiers balisés aussi bien pour les piétons et les cyclistes que les cavaliers. Sans parler des sentiers viticoles élaborés par les détenteurs de l'AOC Coteaux du Lyonnais, tout à fait appropriés en ce mois de célébrations dionysiaques. LES VILLES DE MON PAYS, LAI LAI LAI Les fidèles de cette rubrique le savent, chez SPOT la visite d'une ville est systématiquement prétexte à l'exploration de ses voisines. L'Arbresle ne fait pas exception, loin s'en faut. Dans les proches environs, sachez donc que s'offrent aux regards des curieux des monuments (Couvent de la Tourette à éveux, château de Montbloy à Sain-Bel...), des bâtis de caractère (la glacière de la Tourette à éveux, le four à chaux de la Chicotière à Dommartin...) et des sites naturels d'exception (les carrières de Glay à Saint-Germain-sur-l'Arbresle, le bois d'Arjoux à Savigny...). Et parce qu'un peu de détente ne fait jamais de mal, finissons en rappelant l'existence de l'aqua-centre de Grand champ à Sain-Bel, où vous attendent en cette saison un bassin intérieur avec toboggan et un centre de remise en forme. Pour le parc animalier de Courzieu en revanche, il faudrait revenir aux beaux jours. Vu qu'il vous restera immanquablement des choses à voir, ça ne se goupille pas mal.
Infos pratiques
Itinéraire Au départ de Lyon, prendre l'A6 direction Paris et la quitter à la sortie 33. Suivre la direction de Villefranche-sur-Saône. A Limonest, suivre La-Tour-de-Salvagny puis l'Arbresle. Compter 25 minutes de trajet contre environ 35 en TER. Renseignements OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE L'ARBRESLE 18 place Sapéon / 04 74 01 48 87 Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h Dans les environs Sainte-Foy-l'Argentière et son parc d'animation ferroviaire, les Monts d'or, Tarare et sa voie romaine, Le Bois-d'Oingt et le Beaujolais des pierres dorées, Saint-Laurent-deChamousset et son château...
Laisser un commentaire