« Le quoi ? Le korfbal ? » Oui, le korfbal. Un nom un rien barbare pour un sport qui ne l'est pas du tout et qui, sans faire de vagues, a essaimé depuis sa création il y a plus d'un siècle aux quatre coins du globe (si tant est qu'une sphère puisse avoir des coins). On vous dit tout de ses origines et de ses principes.
Si l'on en croit les exégètes du korfbal, son invention remonte à l'an 1902. Nous sommes aux Pays-Bas et Nico Broekhuysen, enseignant de son état, est à la recherche d'un jeu que les garçons et filles sous sa tutelle pourraient pratiquer ensemble. Il le trouvera en Suède en découvrant le ringball, un dérivé du netball (lui-même dérive du basketball) où le panier est un simple anneau fixé à trois mètres de hauteur. Broekhuysen en reprend les bases, remplace l'anneau par un panier sans filet, allège les règles et introduit la mixité. Ainsi nait le korfbal, petite révolution dans le monde bien cloisonné des sports collectifs. HOMMES ET FEMMES, MODE D'EMPLOI Car à l'époque, associer hommes et femmes sur un même terrain de jeu tient presque de l'hérésie. Ce tabou n'entravera cependant pas le développement de la discipline. Au contraire, sa transgression pourrait bien avoir tenu un rôle clef dans un essor dont les pics se situent dans l'entre-deux-guerres et au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, deux périodes synonymes d'évolution des mœurs. Géographie oblige, les Pays-Bas et la Belgique succomberont les premiers, les adeptes des deux pays créant dès les années 30 une fédération internationale comptant aujourd'hui une cinquantaine de membres. La France, elle, attendra le début des années 80 et la venue d'un entraineur belge du nom de George Stoller pour s'y mettre, le département du Cher endossant le rôle pionnier pendant que l'Union Française des Œuvres Laïques d'Éducation Physique et l'Union Sportive de l'Enseignement du Premier degré s'occupent de l'exportation au reste du pays. TOUT PUBLIC Il va sans dire que le dépassement des barrières hormonales ne suffit pas à expliquer un tel engouement. Celui-ci est également à chercher du côté de l'accessibilité de cette activité et des valeurs de respect et de camaraderie qu'elle véhicule au travers de ses règles. Se jouant en intérieur ou en extérieur, le korfbal consiste à faire passer un ballon semblable à celui utilisé au football dans un panier sans fond. Avec une subtilité : en possession de la balle, il est purement et simplement interdit de se déplacer. Oubliez les coups d'éclat solitaires, ici, il est impératif d'œuvrer de conserve avec ses coéquipiers, chaque équipe totalisant huit joueurs (quatre de chaque sexe). Les contacts physiques sont en outre prohibés, de même que le marquage d'un adversaire du sexe opposé et les tentatives de tir lorsqu'un défenseur adverse est en mesure de faire écran. Point final. De là à dire que le korfbal est un jeu d'enfant, il n'y a qu'un pas vite franchi, à condition de garder à l'esprit qu'aussi rapidement assimilables soient ces codes, ils supportent sans mal une pratique compétitive et spectaculaire, basée sur la stratégie, l'observation, l'adresse et à la mobilité plutôt que sur la seule force physique. Impossible, dès lors, de ne pas trouver sa place, d'autant que, tous les deux buts, attaquants et défenseurs sont invités à échanger leurs postes. Fun et bon esprit le korfbal ? Ça ne fait aucun doute. OU PRATIQUER A LYON ? Vous vous souvenez de l'Union Française des Œuvres Laïques d'Éducation Physique ? Et bien c'est vers l'une de ses cellules que nous allons vous renvoyer, en l'occurrence celle de Vaulx-en-Velin, j'ai nommé l'Entente Sportive et Laïque Vaudaise. Ouverte à toutes et à tous, l'association peut-être rejointe moyennant une adhésion annuelle de 50€. Ladite adhésion vaut évidemment pour le korfbal, mais aussi pour les cinq autres sections disponibles : tennis, football, golf, badminton et tennis de table. A ce prix, vous aurez aussi la chance, de temps à autre, d'être conviés à la découverte d'autres sports innovants et/ou exotiques, à l'image du kin-ball, lointain cousin du volley-ball se jouant à trois équipes avec une balle pesant un kilo pour un mètre vingt de diamètre, ou du tchoukball, hybride du squash et du handball où les buts sont des trampolines (le point étant accordé si le camp opposé ne parvient pas à rattraper la balle ainsi propulsée).Infos pratiques
Entente Sportive et Laïque Vaudaise / 04 78 80 22 34 188 avenue Franklin Roosevelt à Bron 50€ à l'année
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