Travaux terminés et conditions sanitaires respectées : les espaces de la bibliothèque d’étude et du patrimoine, boulevard Maréchal-Lyautey, sont de nouveau accessibles depuis le samedi 19 décembre après-midi. Une reprise par étapes. Martin De Kerimel.
Il y a forcément un peu d’émotion à l’heure des grands retours. Celui de la bibliothèque d’étude et du patrimoine était attendu depuis longtemps, puisque l’établissement avait fermé le 1er juillet… 2019. Après une phase préparatoire et de démolition, les travaux de reconstruction avaient débuté au début de l’année, avec une période d’interruption entre le 16 mars et le 24 mai, crise sanitaire oblige. Après près d’un an et demi d’inaccessibilité, les lieux sont de nouveau ouverts depuis le samedi 19 décembre. C’est d’abord un rez-de-chaussée réaménagé que les visiteurs sont invités à découvrir. On respire ! Objectif affiché : faire de la bibliothèque un vrai lieu de vie, ouvert à un public nombreux et varié. Aussitôt franchies les portes, un coin café lumineux permet de flâner en profitant d’une vue sur l’environnement urbain, à quelques mètres à peine du parc Mistral et de la tour Perret. Pas de doute : on est au cœur de Grenoble et l’idée est aussi de valoriser son image, urbi et orbi.
Un fonds impressionnant
Qu’en est-il de la mission principale assignée à la bibliothèque ? Officiellement, elle tient à « la conservation et la valorisation d’un patrimoine écrit et graphique très important et prestigieux », constitué notamment par près de 20 500 manuscrits et quelque 637 000 livres imprimés anciens. Aujourd’hui, 50 000 documents peuvent être empruntés : une borne de prêt-retour est mise à la disposition du public dans le hall d’accueil et une seconde au 6e étage du bâtiment, là où se trouvent également une salle de lecture (20 000 livres, 220 revues et journaux, des ouvrages de référence…) et une salle de recherche pour l’accès aux collections patrimoniales anciennes et patrimoniales – manuscrits, imprimés, cartes, plans, estampes, photographies, monnaies, médailles, etc. Le Fonds ancien dauphinois regroupe à lui seul 150 000 documents !
Curieux ou déjà fidélisé, le visiteur resté au rez-de-chaussée bénéficie également d’un accès direct à l’artothèque : ouverte sur l’extérieur, cette (nouvelle) partie de l’établissement est chargée de présenter au public une collection d’art contemporain de plus de 820 photographies et 1 200 estampes, représentatives de nombreux courants artistiques depuis la fin des années 1950. Ces œuvres seront elles aussi empruntables par d’autres collectivités et, à raison de trois pour trois mois, par tout abonné majeur – et assuré ! – de la bibliothèque. Ce n’est pas tout : on espère prochainement pouvoir vous présenter l’exposition De pierres et de papiers, Bâtir nos patrimoines, qui sera présentée à la bibliothèque dès que la réglementation sanitaire le permettra (et dès lors pas avant le 7 janvier, au moins). D’ici là, au quotidien, le PB vous conseille tout de même de bien vous renseigner sur la réglementation en vigueur le jour de votre visite : elle a encore des conséquences concrètes sur le fonctionnement de la structure dans son ensemble. Au terme de cette année très difficile pour beaucoup, nous avons d’ailleurs hâte de voir comment les Grenobloises et les Grenoblois vont se la réapproprier.
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