Avec l’augmentation des ventes et du nombre de pratiquants, le VTTAE est une activité en pleine expansion. Un succès qui pose légitimement la question de son impact sur l’environnement et la biodiversité.
Plusieurs études sont en cours sur le sujet, notamment à Valmorel, où sont observées à la loupe les conséquences de l’aménagement de pistes pour les VTT et de leur passage sur les populations de tétras-lyre, une espèce d’oiseau protégée.
Et les premiers résultats montrent que les principales répercussions sur l’animal proviennent essentiellement des travaux d’aménagement menés sur les pistes et qui peuvent occasionner des dérangements pendant la période de reproduction, au printemps.
Quant aux passages des VTT, et par extension des VTTAE, ils ne sont pas jugés plus perturbants que ceux des piétons, selon cette étude menée notamment par la Communauté de communes des vallées d’Aigueblanche et la Mountain Bikers Foundation (MBF).
« Cette étude nous a permis d’avoir une véritable réflexion sur la manière dont on aménage les sentiers VTT, explique Julien Rebuffet, co-fondateur de la MBF. Nous savons aujourd’hui qu’il est préférable de réaliser les plus gros travaux à l’automne, pour ne pas perturber la nidification de certaines espèces. »
Autre cheval de bataille de la MBF, qui œuvre pour une pratique plus durable du VTT : concentrer les constructions de nouvelles pistes VTT en station, là où de nombreux aménagements existent déjà, pour éviter leur multiplication là où la nature est encore préservée. « Dans ces zones, il faut utiliser les sentiers existants, ils sont un héritage que nous devons entretenir ».
Un autre massif est particulièrement observé pour mesurer les conséquences du passage des VTTAE sur l’environnement. Seul territoire sur lequel la pratique du vélo électrique a été interdite un temps, avant d’être à nouveau autorisée, la Réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors a choisi de mettre en place des éco-compteurs, pour mesurer une éventuelle hausse de la fréquentation.
Les VTT et les VTTAE sont ici autorisés sur un seul itinéraire, rattaché à la Grande traversée du Vercors, pour limiter les impacts sur cet environnement fragile. Mais, ici comme ailleurs, les conséquences dommageables de la pratique semblent liées principalement aux comportements peu respectueux de certains vététistes, qui s’aventurent hors des sentiers, en entraînant des perturbations sur la faune et la destruction de certaines espèces de végétaux.
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