EXPO / Tout le monde connaît ce regard d'une jeune afghane. Un regard vert pénétrant qui a fait le tour du monde en Une de National Geographic en 1985. Ce cliché a rendu célèbre le photographe Steve McCurry. Jusqu'à fin mai, la Sucrière accueille la plus grande rétrospective consacrée à l'Américain. Les curieux pourront découvrir plus de 200 photos imprimées en grand format des voyages de l'artiste à travers le monde. Steve McCurry a pris le temps de nous parler de ses 35 années à voir le monde à travers le viseur de son appareil photo.
Comment définiriez-vous vos 35 années de travail en une phrase ?
Pour moi, il n’y a rien de plus important que de parcourir et découvrir le monde, rencontrer des gens différents et d’autres cultures. A mes yeux, c’est la chose la plus importante que je puisse faire de ma vie.
L’exposition s’intitule Le Monde de Steve McCurry, que pensez-vous de notre monde aujourd’hui ?
Notre monde est en train de changer extrêmement rapidement. Il a toujours changé depuis la nuit des temps mais je crois qu’on peut dire que les choses s’accélèrent. Il y a des changements positifs mais aussi des choses plus négatives notamment autour de tout ce qui concerne les problèmes environnementaux. Je pense que la planète est en plein bouleversement et qu’on doit vraiment se bouger pour la protéger.
Je voulais tout voir. J’étais radicalement curieux.
Vous avez débuté dans un journal local de Pennsylvanie, était-ce un territoire trop petit pour vous ?
J’étais plein de vie et d’envie de découvrir le monde. Découvrir d’autres cultures, voir des paysages qui m’étaient jusque-là inconnus en Chine, en Russie, en Afrique, en Amérique du Sud… Je voulais tout voir. J’étais radicalement curieux.
Aujourd’hui, tout le monde prend des photos, de tout, tout le temps, notamment grâce aux smartphones. Quel est votre regard aujourd’hui sur le métier de photojournaliste ?
Cela dépend des raisons pour lesquelles vous prenez des photos. Pour moi, c’était avant-tout une envie personnelle. Je ne me définis pas comme un photographe de presse. Je vois la photo comme une envie créative, une manière de présenter le monde tel que je le vois, le ressens.
Alors comment vous définissez-vous ? Artiste ou journaliste ?
Très basiquement, je photographie avant tout pour moi. Pour montrer ce qui compte à mes yeux dans ce monde : les gens, les endroits etc.
Travaillez-vous toujours en argentique ?
Non, pas du tout. Cela fait une quinzaine d’années que je suis entièrement passé à la photographie numérique.
Les visages racontent quelque chose de nos histoires
L’une de vos spécialités est le portrait. On connaît tous le célèbre Afghan girl. Comment expliquer la puissance de ce type de photo ?
Je suis littéralement fasciné par les gens et leurs visages. Je pense que les visages racontent les histoires de chacun d’entre-nous. Comment on couvre son visage, comment on le maquille etc. C’est fou de voir quelque chose qui peut me paraître très ordinaire, peut rendre furieux des gens d’une autre culture.
On a l’impression que vous êtes surtout fasciné par les regards…
Oui, bien sûr. Quand une personne regarde dans mon objectif, pour moi, c’est la meilleure manière de la connaître. On se connecte. J’adore ce lien indescriptible.
Et quand vous partez en vacances, avez-vous votre appareil avec vous ?
Evidemment, tout le temps. Que ce soit mon boitier ou mon téléphone. Je suis toujours prêt et je prends des photos littéralement tous les jours. En ce moment, ce qui m’inspire, c’est ma fille : c’est ma nouvelle muse.
Un photographe de Marseille ou de Grenoble aurait-il pu prendre la même photo ?
Le travail singulier et exceptionnel de Steve McCurry a beaucoup fait parler de lui ces dernières années. Mais est-ce qu'un autre photographe, qui viendrait de Grenoble, de Marseille, ou de Lyon, aurait pu prendre la même photo ? Pour en savoir davantage, ce site de photographes à Marseille vous permettra d'en avoir le coeur net. En effet, il vous permet tout simplement de rentrer en contact avec les meilleurs photographes marseillais, pour des prises de photo à l'occasion d'un événement.
Ainsi, libre à vous de poser cette question directement à un professionnel de la photographie. Comme vous le verrez sans doute, certains d'entre vous vous répondront qu'ils auraient très bien pu, eux aussi, prendre cette fameuse photo de Steve McCurry. Néanmoins, vous apprendrez également que le contexte de la photo et sa mise en scène sont des aspects qu'il est important de prendre en compte dans votre démarche de photographe. De la sorte, avec un photographe à Marseille qui saura répondre à toutes vos attentes, profitez-en également pour en consulter un à l'occasion d'un événement comme un mariage, un anniversaire, ou encore un baptême pour votre enfant.
Crédits photo : Steve McCurryInfos pratiques
> A La Sucrière (Lyon 2e) / De 10h à 18h sauf le 1er mai. Sam. et dim. de 10h à 19h. Fermé le lundi (hors vacances scolaires) / De 8 à 13 € - Enfants - 6 ans : gratuit.
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