Jeudi 24 janvier, à l'occasion de ses vœux aux habitants, le maire Éric Piolle a annoncé la candidature de Grenoble au titre de capitale verte de l’Europe 2022, en présence du maire d’Essen, capitale verte européenne 2017. Mais qu’est-ce que c’est être une « capitale verte » ? Et quels sont les enjeux ? On vous l’explique ici et maintenant.
Dans la catégorie des villes françaises ayant à sa tête un maire écologiste, Grenoble est la plus importante. Depuis 2014, Éric Piolle souhaite repeindre Grenoble en vert avec plus ou moins de succès et d’engouement auprès de la population.
Son nouveau combat : faire de Grenoble la prochaine capitale verte de l’Europe en 2022. La candidature est lancée, un clip de soutien et de promotion mettant en avant l’esprit frondeur et novateur de Grenoble en matière sociale et écologique circule sur les réseaux sociaux (voir ci-dessous).
Devenir capitale verte c’est sans doute bien, mais qu’est-ce que ça veut dire au juste ? On peut lire dans le dossier de candidature : « Le titre de Capitale verte de l'Europe, institué en mai 2008, est attribué chaque année par l'Union européenne et un jury d'experts à la ville (+ 100.000 habitants) qui aura rempli des objectifs «ambitieux» en matière d'environnement, de développement durable et pouvant agir comme «modèle» pour d'autres villes ».
12 critères d"évaluation
Les candidats sont évalués sur la base de douze indicateurs : La contribution locale à la lutte contre le changement climatique planétaire, les transports, les espaces verts urbains, le bruit, la production et la gestion des déchets, la nature et la biodiversité, l’air, la consommation d’eau, le traitement des eaux usées, l'éco-innovation et l’emploi durable, la gestion de l’environnement par les pouvoirs locaux et la performance énergétique.
Grenoble saura au printemps 2020 si elle est sélectionnée en « finale » pour la labellisation en 2022. Le titre de capitale verte européenne dure une année au cours de laquelle l’Europe fait du bassin de vie un territoire ambassadeur au niveau national et européen : valorisation, visite d’investisseurs, tourisme, partage d’expérience.
Les objectifs de Grenoble en matière écologique
D’ici 2030 l’objectif minimal fixé est de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre et les émissions de particules fines. De réduire de 40% la consommation d’énergie par habitant. De diviser par 4 les émissions de dioxyde de carbone grâce à une stratégie audacieuse sur les déplacements : transport par 4 câble, voies de covoiturage, RER métropolitain, développement des trams et bus, etc. D’ici 2030 également, GEG produira suffisamment d’énergie pour alimenter le territoire en électricité 100% verte, 0% nucléaire, 0% carbone.
Des rendez-vous toute l’année dans toute la ville
Tout au long de la phase de candidature, à partir de janvier 2019, Grenoble va mettre en visibilité les acteurs des Alpes (communes, acteurs privés, universitaires, personnalités, société civile, etc.) qui construisent un avenir durable : évènementiel, média, valorisation, etc. Une soirée grand publique est proposée chaque mois, de février à décembre 2019 :
Février : « L’eau, bien commun », le 21 février de 18h30 à 21h
Mars : Biennale des villes en transitions, du 9 au 16 mars
Mars : Rencontres nationales de la participation, du 11 au 13 mars
Avril : Climat
Mai : Métiers
Juin : 1ère Métropole Post-carbone ?
Juillet : Déchets Septembre Mobilité
Septembre : Journées de la mobilité durable
Octobre : Citoyens au cœur des transitions
Novembre : Alpes – montagne
Décembre : Pauvreté – inégalités
Crédits photo : © Pierre JayetVIDÉO
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