EXPO / Coccinelles, lucioles, scarabées, doryphores et même hannetons. Tous ces insectes et des milliers d’autres appartiennent à la grande famille des coléoptères. Tantôt mignons, tantôt effrayants, il n’y a bien que les pôles et les océans qu’ils n’ont pas conquis. Comptant pas moins de 385 000 espèces référencées, ces insectes aux propriétés parfois extraordinaires accompagnent l’être humain depuis la nuit des temps. Cela valait bien une mise en avant ! Jean-François Courant, chargé d’expositions du musée des Confluences, détaille les grands axes du parcours.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un coléoptère ?
C’est un type d’insecte qui a pour spécificité d’avoir une paire d’ailes rigides qui protègent les ailes membraneuses qu’on appelle les élytres. On dénombre plus de 385 000 espèces de coléoptères connues à ce jour, soit près d’un quart du règne animal global.
Pourquoi avoir consacré une exposition à ces petites bêtes ?
Car ce sont des insectes fascinants ! On les trouve partout sur le globe sauf sur les pôles et dans les mers et les océans. Et ils ont toujours eu des relations diverses avec les êtres humains partout sur le globe. En Asie, on organise des combats de coléoptères et, par exemple, chez nous, on les a longtemps pris pour des ravageurs de cultures. Cela méritait bien une exposition d’autant que le musée dispose d’une immense collection de coléoptères. Sur cette exposition, plus de 300 espèces sont présentées.
Pourquoi dit-on que ce sont des insectes extraordinaires ?
Car c’est le cas ! Ils ont des capacités extraordinaires ou détiennent des records étonnants. Par exemple, le plus petit coléoptère du monde passe dans le chas d’une aiguille quand le plus gros fait la taille d’une main d’adulte. Le plus rapide peut parcourir 171 fois sa taille en une seconde. C’est-à-dire que rapporté à la taille d’un humain de 1,80 m, il irait à plus de 1000 km/h.
Les coléoptères ont une forte importance symbolique dans certaines civilisations…
Evidemment, on pense très facilement aux Egyptiens de l’Antiquité où le dieu coléoptère était responsable du cycle entre le jour et la nuit. Mais ce n’est pas tout. En Amérique du Sud, les élytres des coléoptères servent à orner les coiffes et parures des chamanes car, dans certaines cultures, ces insectes permettaient de faire le lien entre les hommes et les divinités.
Enfin, plus surprenant, les coléoptères sont des animaux de compagnie au Japon…
En effet, dans la plupart des villes japonaises, il y a ce qu’on appelle des mushi shops. Ces boutiques sont exclusivement réservées à l’achat et l’élevage d’insectes. C’est une réelle tradition au Japon où la plupart des enfants ont déjà eu des coléoptères en guise d’animaux de compagnie. C’est une pratique qui arrive tout doucement en Europe et en France.
Extras !
En marge de l'exposition, deux rendez-vous à ne pas rater.
Le 13 février à 19h
Fascinants insectes : les coléoptères
Une projection d’un documentaire de 43 minutes suivie d’un échange avec Harold Labrique, chargé de collections et chargé d’inventaire du musée.
A partir du 2 février
Visite Atelier
Après une visite de l’exposition qui révèle la beauté et la place des coléoptères dans la biodiversité, les participants confectionnent un petit objet créatif composé d’élytres irisés, les ailes caractéristiques de ces insectes. Présence d’un adulte obligatoire pour les moins de 13 ans. 3 € en plus du billet d’entrée du musée.
Crédits photo : Bertrand Stofleth
Infos pratiques
> Au musée des Confluences (Lyon 2) / www.museedesconfluences.fr
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