Avant de partir, il va falloir investir (un peu) dans du matériel, notamment pour pouvoir porter son équipement. Du matériel qui de toute manière pourra aussi vous servir dans votre vie quotidienne.
Le vélo : priorité au confort
Partons du principe que vous êtes déjà équipé d’un vélo en bon état, confortable et bien réglé. Peu importe ses caractéristiques mais assurez-vous simplement qu’il sera adapté aux routes pratiquées : éviter les pneus trop fins type vélo de course si l’itinéraire comprend des chemins carrossables. Un pneu large est plus confortable. Pensez à vérifier l’état de votre vélo (conseils sur internet) mais pas juste avant de partir ! Le mieux, que vous vous serviez du vélo quotidiennement ou une fois par an, c’est une révision chez un vélociste, surtout si vous n’êtes pas trop bricoleur. Et constituez-vous un nécessaire de dépannage pour la réparation itinérante (conseils sur internet).
Porter son matériel : sacoches à vélo ou remorque ?
Sur les forums ou dans les magazines, il y a deux clans qui s’affrontent (amicalement) : les partisans de la remorque que l’on traîne derrière le vélo et ceux qui ne jurent que par les sacoches. Pour nous, elles restent le meilleur choix possible si elles vous permettent de porter l’intégralité du matériel lors de votre escapade. Mais plusieurs variables vont sans doute vous obliger à vous orienter vers d’autres moyens de portage : votre mode d’hébergement (en camping il faut beaucoup plus de matériel), les capacités physiques des participants, leur nombre, leur équipement et celui de votre vélo. Si chaque participant est équipé de grandes sacoches, elles suffisent largement, même lors de longs voyages. Si ce n’est pas votre cas de figure et que vous partez en famille par exemple, il faudra sans doute recourir à une remorque, car équiper vos enfants de sacoches revient cher, ce n’est pas toujours possible selon leur vélo, et cela va rendre plus pénible leurs trajets.
Les sacoches oui mais…
Pour porter votre matériel, faites-vous prêter ou investissez dans des sacoches, vous ne le regretterez pas. Mais qui dit sacoche dit porte-bagage : votre vélo doit en avoir un, sinon il existe des sacoches de selle ou de cadre mais de moins grande capacité. On trouve des porte-bagages universels à partir de 25 euros. Il faut juste s’assurer que votre vélo peut en être équipé (œillet de fixation sur le cadre). Il existe sinon des porte-bagages que l’on fixe sur le tube de selle. Il est intéressant d’investir dans de bonnes sacoches, étanches et de grand volume (marque Ortlieb ou Vaude). Vous pourrez vous en servir pour des randonnées à la journée ou sur plusieurs jours. Elles deviendront aussi vite indispensables pour un usage quotidien en ville, pour ramener des courses notamment. À l’inverse de la remorque, vous pourrez même rouler en ville ou sur des chemins étroits sans aucun souci.
La remorque : une histoire de famille
Quand on est obligé de trimballer toutes les affaires de la famille ou des amis, la remorque est inévitable. Vite installée, vite enlevée, vous n’avez pas besoin de porte-bagage. Il est aussi facile de s’en faire prêter une ou d’en louer. Remorque pour enfants ou remorque à bagages : à vous de choisir selon vos besoins et votre situation. La remorque pour les enfants peut charrier les deux mais sa capacité est moindre. Pour les bagages, il en existe à deux roues mais les plus pratiques sont les mono-roue car elles sont plus aérodynamiques, plus légères et plus étroites. Elles peuvent passer partout. Idéal pour la ville ou les chemins !
Une alternative au sac à dos
À vélo, oubliez le sac à dos où il ne vous oubliera pas ! Transpiration, inconfort, mal au dos et au coccyx : ce n’est pas la bonne solution. Mais Alain Roëa, cycliste grenoblois invétéré, a mis au point un système hybride, entre le sac à dos, le porte-bagage et la sacoche. Il permet de transformer n’importe quel sac-à-dos (30 – 35 litres) en sacoche de vélo. Une première structure légère se fixe sur le tube de selle du vélo. La deuxième s’installe dans votre sac à dos. Les deux connectés ensemble par deux tiges solides permettent de fixer rapidement votre sac derrière la selle du vélo, et de l’enlever aussi facilement. (www.sacavelo.sitew.fr)
La béquille
Quand on équipe son vélo de voyage d’une béquille, on ne peut plus s’en passer, a fortiori quand il porte des sacoches ou tracte une remorque. On recommande la béquille double, plus stable, plus pratique quand le vélo est chargé.
L’itinéraire
Vive le progrès ! De nombreux sites internet (listés en fin d’article) permettent de trouver le parcours le plus adapté à vos envies, à votre niveau et votre configuration grâce à une sélection multicritère. En outre vous pourrez facilement consulter les hébergements, lieux de visite, gares, loueurs-réparateurs de vélo, lieux pour s’informer présents autour de votre randonnée à vélo.
Sur le terrain, le topo papier accompagné d’une carte sont plus pratiques et ne tombent jamais en panne !
Sur le terrain
> En famille privilégiez les voies vertes (réservées aux vélos et piétons) et les itinéraires sans trop de dénivelée. Les enfants seront dans les meilleures conditions possibles de sécurité, vous serez plus serein et votre voyage en sera d’autant plus agréable.
> Toute personne en condition physique normale peut parcourir facilement 40 km par jour. Cette distance réalisée à la vitesse moyenne tranquille de 10 km/h à vélo laisse le temps de faire de nombreuses haltes et de découvrir le patrimoine. Au bout d’une semaine, mine de rien, vous aurez parcouru plus de 200 km ! On en voit des choses sur une telle distance !
> Concentrez les plus longues distances le matin et partez tôt. Vous profiterez de votre journée et vous aurez toujours une marge de manœuvre en cas d’imprévu !
> N’oubliez pas que des séjours vélo « clés en main » existent avec l’hébergement réservé, les bagages transportés et le carnet de route fourni : vous n’avez plus qu'à pédaler ! Pas mal pour débuter.
Crédits photo : Christian Martelet
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