Vous l’avez remarqué, la parité ne règne pas dans cet article. En effet, lorsque l’on recherche des joueurs ou des créateurs de jeu, on trouve très peu de femmes. Laureline Denis-Venuat est une d’entre elles.
Depuis 2015, et après un master en communication, elle se lance avec des amis dans Shattered, un jeu vidéo ambitieux avec beaucoup de 3D. Elle visait une sortie pour fin 2018. La gameuse s’occupe du scénario, des dialogues et… de la communication. Très vite, l’équipe trouve un soutien avec Square Enix Collective (une structure dépendante de l’éditeur japonais de Final Fantasy) et lève, facilement, 110 000 € sur Kickstarter.
« On a pu payer notre équipe de 15 personnes pendant deux mois », se réjouit alors Laureline Denis-Venuat, pensant pouvoir solliciter des prêts aux banques avec cet argument de poids. Cependant, elles ne suivent pas, et tout devient compliqué. Aujourd’hui, l’auteure travaille à côté : « Cela fait un an que je passe la semaine dans un escape game, et le soir sur notre jeu. C’est assez épuisant », souffle-t-elle.
Pour Shattered, Laureline Denis-Venuat est entouré d’hommes (si ce n’est l’attachée de presse), et reste optimiste sur la mixité dans le milieu. « Certes, à Epitech (une école d’informatique) on compte maximum trois femmes sur 500 élèves.
Mais de plus en plus de filles s’intéressent à ce domaine, notamment dans la modélisation 3D », assure-t-elle. Elle n’a pas non plus remarqué de sexisme démesuré mais elle se souvient tout de même : « Une fois en interview, un journaliste m’a dit que j’étais “l’auteure de jeu la plus jolie” qu’il ait vue. En même temps, si tu rencontres que des mecs, c’est sûr. C’est des petites remarques comme ça, qui ne sont pas méchantes, mais… »
Crédits photo : Laureline Denis-Venuat
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