Si la Fête des Lumières ne dure qu’un week-end par an, c’est toute l’année que l’éclairage public magnifie les joyaux architecturaux du patrimoine lyonnais... mais pas seulement.
D’accord, la Ville-Lumière, dans l’imaginaire collectif, c’est Paris. Mais ce titre pourrait aujourd’hui tout aussi légitimement échoir à notre bonne ville de Lyon. Dès 1989 (année de l’élection du maire RPR Michel Noir), la capitale des Gaules s’est inscrite en pionnière en adoptant son premier « plan Lumière ».
Ce « programme de valorisation de l’espace urbain par la mise en lumière pérenne du patrimoine », renouvelé en 2005 et qui met aujourd’hui en valeur 350 sites, a beaucoup contribué à redorer le blason de Lyon, à changer son image et à transformer la façon dont les habitant.es vivent leur ville la nuit. Pour en faire l’expérience, il vous faudra bien sûr patienter jusqu’à la tombée de la nuit (dès 17h en décembre mais pas avant 21h55 en juin) et en profiter avant minuit en semaine (1h du matin le week-end).
Dès sa première mouture (très centrée sur le patrimoine historique), le plan Lumière englobait déjà les grands édifices qui font la renommée de Lyon : la basilique de Fourvière, l’Hôtel-Dieu, l’Hôtel de Ville ou les colonnes de l’ancien palais de Justice, qui s’étaient illuminées de bleu-blanc-rouge après l’attentat du Bataclan il y a deux ans.
Aujourd’hui, des bâtiments plus modernes bénéficient également d’un « coup de projecteur », au sens propre comme au figuré : c’est le cas, par exemple, du Musée des Confluences, à l’extrémité sud de la Presqu’île lyonnaise. Tous les ponts et passerelles sur le Rhône ou sur la Saône sont également concernés : l’éclairage des ponts Lafayette et Wilson (qui relient les 2e et 3e arrondissements) a d’ailleurs été entièrement revu en 2016 afin de diminuer sa consommation d’énergie.
Citons également les fresques murales, telle que la fresque végétale Lumière (inaugurée à l’occasion de la Fête des Lumières 2010 rue de l’Annonciade, dans le 1 er arrondissement) ou celle qui rend hommage au chef Paul Bocuse (dans le 3e arrondissement, face aux Halles qui portent son nom). Inaugurée fin 2015 et baptisée « Thank You Monsieur Paul », elle s’éclaire et s’anime chaque soir pour retracer en neuf minutes la très longue carrière du « pape de la gastronomie », aujourd’hui nonagénaire.
PASQUE L’HYPER-CENTRE
Cette valorisation par la mise en lumière n’est cependant pas réservée aux sites les plus touristiques de Lyon. Dans le quartier de La Duchère (Lyon 9e ), la halle d’athlétisme Stéphane Diagana ou la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), autour de l’avenue Rosa Parks, bénéficient ainsi d’un éclairage moderne et élégant, tandis que celui du Ciné-Duchère rivalise de couleurs vives qui épousent ses formes tantôt arrondies, tantôt triangulaires.
Et le quartier d’affaires de la Part-Dieu, très fréquenté le jour, vaut également le détour la nuit, grâce aux éclairages non seulement des gratteciels (tours Oxygène et Incity ainsi que le fameux Crayon), mais aussi du silo à livres de la Bibliothèque zmunicipale ou des archives départementales.
En presque trente ans, la lumière et l’éclairage sont devenus, au même titre que la soie, la gastronomie ou le cinéma, des marqueurs forts de l’identité lyonnaise. La capitale des Gaules a su développer en la matière un véritable savoir-faire, qui s’exporte très loin : on peut ainsi en admirer des exemples au cours de déambulations urbaines… à Ho Chi Minh Ville, Francfort, Singapour, Quito ou même Oran !
Crédits photo : La Halle d’athlétisme Stéphane Diagana, inaugurée en 2012 dans le quartier de La Duchère (Lyon 9ème) © Michel DjaouiInfos pratiques
Plus d’infos sur le site de la Ville de Lyon : www.lyon.fr/page/projets-urbains/plan-lumiere.html
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