Sur le chemin des stations de ski de l’Oisans, entre deux falaises montagneuses, se trouve Livet-et-Gavet. Dans cette ville déprimante de 1 000 habitants, on trouve un château de pierre et de béton bâti là pour un industriel tendance partenaliste, Charles Albert Keller. Ses grosses chevilles le poussent à bâtir dès 1920 et en deux temps, un château pour héberger sa famille et son équipe dirigeante. Une quinzaine de famille habitent les lieux, sur près de 1 200 m2. Aujourd’hui, le « château » est abandonné et dans le genre effrayant, il est pas mal. Déjà, le cadre de Livet-et-Gavet réunit de beaux atouts. L’ancienne cité industrielle est logée dans Belledonne qui offre à cet endroit des pentes de plus de 45° sur 1 000 mètres de dénivelé. Autant vous le dire tout de suite, la ville ne voit pas trop le soleil. C’est donc là, au pied de la Romanche, que Keller décide de bâtir son petit immeuble de 4 étages. En 1930, il le prolonge par un bureau de béton, remarquable par ses pilotis dominant le torrent. Le boss de la fonte synthétique, Keller, dispose ainsi de 300 m² juste pour lui, « où s'harmonisent les différents matériaux nobles de l'époque, pierres de taille, mosaïque, vitraux, moulures, bois, etc. », glisse Logic-immo, un site qui propose le manoir à l’achat. Le prix ? 900 000 euros. Bonne chance aux agents immobiliers. D'autant que la demeure Keller a servi de décor pour les Rivières Pourpres. Et même Pierre Niémans (Jean Reno en vrai), le commissaire tremble lorsqu’il entre dans le bâtiment. C’est dire…
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