PATRIMOINE / Amateurs d’Histoire et d’action vous allez être servis. Le temps d’un week-end, le musée de Saint-Romain-en-Gal redonne vie à nos ancêtres de l’Antiquité. L’occasion de toucher du doigt les réalités historiques et balayer les fausses vérités à grand coup de reconstitutions et d’ateliers. De quoi dénoter des visites de notre enfance. Plus de détails sur le programme de cette 16e édition avec Jérôme Fage, le médiateur en charge de ce grand week-end historique.
Pour les novices, que ce sont les Journées gallo-romaines ?
Pendant deux jours, nous proposons un grand voyage dans le temps grâce à de nombreuses reconstitutions historiques grandeur nature sur le parc de sept hectares du musée gallo-romain. Un week-end pour s’immerger dans 1000 ans d’histoire depuis -500 avant Jésus-Christ jusqu’au Ve siècle de notre ère.
Pourquoi faire le choix de la reconstitution ?
Nous voulons redonner vie à cette période de l’Histoire à laquelle le grand public n’a été confronté qu’à l’école, dans les livres ou les musées. Là, le public peut observer le quotidien des Gaulois, des Romains et autres peuples de l’Antiquité en chaire et en os grâce à près de 350 reconstituteurs. Leur travail se base sur des recherches documentaires et les textes des auteurs antiques. L’Antiquité ne se résume pas aux objets dans les vitrines des musées mais aussi à des gestes, des pratiques et des savoir-faire.
Quelle est la thématique de cette 16e édition ?
Cette année, nous faisons un gros focus sur les gladiateurs. Le public pourra découvrir les différentes familles de ces combattants, il y a en plus d’une quinzaine, mais aussi leurs méthodes d’entrainement, leur équipement et évidemment leurs armes. Lors des démonstrations de combat, les spectateurs pourront notamment participer au destin des vaincus. L’occasion de balayer le cliché du pouce en l’air ou pouce en bas pour signifier si le gladiateur devait vivre ou mourir. En effet, en réalité, lors d’une défaite le gladiateur demandait la grâce de l’organisateur des combats ou du public en levant l’index en l’air. C’est ce que l’on appelait la missio. S’il était méritant, le public reproduisait le même geste pour lui signifier de se relever. Dans le cas inverse, les spectateurs tendaient le bras vers le bas. L’occasion aussi d’apprendre qu’on ne mettait pas toujours à mort les perdants car les gladiateurs coûtaient cher à à former et entrainer. Ils étaient des sportifs de haut niveau. On ne pouvait donc pas les sacrifier à n’importe quelle occasion.
D’autres thématiques seront abordées ?
Oui, comme chaque année, nous reconstituons des camps militaires pour mieux connaître le fonctionnement des légionnaires. Et on verra que tout ne se passe pas comme dans Asterix. Nous ferons aussi un zoom sur les différents sports de l’Antiquité.
Le public sera-t-il mis à contribution ?
Bien sûr. Depuis toujours nous proposons des ateliers aux visiteurs pour mieux les plonger dans l’Histoire. Cette année, le public pourra apprendre les rudiments du combat avec les gladiateurs. Nous organisons aussi des ateliers de taille de pierre, de tissage etc. Nous ferons aussi un peu d’archéologie expérimentale pour essayer de retrouver certains savoir-faire oublier notamment grâce nos fours à pain, à céramique et à métallurgie.
VIDÉO
Infos pratiques
- Au musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal (à 30 min. de Lyon).
De 10h à 19h.
Tarif : de 6 à 10 € / 2 jours de 9 à 15 € / Gratuit pour les moins de 18 ans.
http://musee-site.rhone.fr - Les activités sur le site archéologique seront prolongées le temps d’une soirée avec un spectacle peplum le 10 juin à 20h30 au coeur de Vienne, près du Temple d’Auguste et Livie.
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