L’institut d’art contemporain : le musée est presque inconnu, même des Lyonnais, perdu qu’il est à la frontière de Villeurbanne. Ses dimensions sont beaucoup plus réduites que son grand frère le MAC. Mais le petit poucet de l’art contemporain villeurbannais en a dans le ventre, et présente ses tripes (comprendre, la collection d’oeuvres de l’Institut).
Ainsi, l’exposition mêle des plasticiens variés, utilisant la vidéo ou la sculpture. Dans les locaux, les néons éclairent par exemple l’oeuvre/trompe-l’oeil de Philippe Decrauzat, One two three four fixe + Can I Crash Here, composé de lignes noires régulières et incurvées imprimées sur un sol blanc.
Tout aussi halluciné : les arbres des artistes Berdaguer & Péjus. Les sculptures blanches (encore) et lisses simplifient la nature en retirant toute aspérité, toute vie. Ces fantômes végétaux troublent la vision du spectateur, qui tourne autour, pour en saisir la profondeur.
Et puis, plus loin, on tombe sur AR 07. Derrière ce nom obscur se cachent d’éclatants cubes blancs (toujours) entremêlés et dégueulant dans la pièce. Le mouvement, son insertion dans l’espace, renvoie également au film de science-fiction Voyage au centre de la Terre (1960) où les cubes parfaits forment l’intérieur d’une grotte (vous savez, le film avec des champignons géants et des caméléons avec des langues de 3 mètres). En somme, une exposition sous LSD mais tout en noir et blanc.
Infos pratiques
IAC de Villeurbanne – 2006 immersions 2016
Jusqu’au 12 février 2017
11 Rue Dr Dolard, 69100 Villeurbanne
Du mercredi au dimanche, de 14h à 18h.
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