Peu connue des Grenoblois, l’église Saint-Hugues se dresse entre la cathédrale Notre-Dame et le musée de l’Ancien Evêché, ancien palais des évêques de Grenoble. Sa restauration s’est achevée au printemps dernier, lui redonnant tout son lustre.
C’est par une petite porte à l’intérieur de la cathédrale que l’on y accède. L’église Saint-Hugues, accolée à la cathédrale Notre-Dame, située sur la place du même nom, est bien cachée des regards. C’est pourtant dans ses murs que s’est écrite une partie de l’histoire de la ville.
Eglise paroissiale toujours en activité, sa construction remonte au temps des premiers chrétiens de Grenoble, qui décident au IVe siècle de construire le long des anciens remparts romains une cathédrale, siège de l’évêque de Grenoble, une église et un baptistère. Ce dernier est toujours visible aujourd’hui dans les sous-sols du musée de l’Ancien Evêché.
La construction accolée de l’église et de la cathédrale, une particularité assez rare, s’expliquerait par leurs différentes fonctions. La première aurait eu ainsi pour but de former les catéchumènes en préparation de leur baptême, avant qu’ils puissent rejoindre, une fois baptisés, la communauté du diocèse dans la cathédrale.
Eglise romane, église gothique
Eglise romane à l’origine, Saint-Hugues est reconstruite au XIIIe siècle dans un style gothique. Un mélange d’époques que l’on peut observer à l’intérieur de l’édifice, où l’on voit les traces des deux anciennes portes, l’une romane, l’autre gothique.
A gauche de l’entrée principale, ouverte les jours de messe, se trouvent les fonts baptismaux, utilisés pour les baptêmes et récemment restaurés. En face, l’autel de la Pietà a lui aussi fait l’objet d’une restauration.
Tableaux du XVIIe siècle
L’église Saint-Hugues est également connue pour abriter quatre tableaux du Frère dominicain Jean André, datant du XVIIe siècle, qui illustrent des moments de la vie du Christ. La chaire, depuis laquelle le prêtre prêchait les sermons et la bonne parole, dominée par son abat-voix, est gravée de scènes où l’on peut reconnaître des enfants. Une autre figure juvénile se dresse à quelques mètres de là, sous les traits de Sainte-Cécile, la patronne des musiciens, représentée avec un orgue portatif.
Saint Hugues et Saint Bruno
Plus loin, derrière l’autel, le grand vitrail dévoile le visage de Saint Hugues, qui donne son nom à l’église au XIIIe siècle. Evêque de Grenoble, dont on aperçoit la cathédrale dans le fond du vitrail, il reçoit le prêtre Bruno de Cologne, qu’il conduira dans le désert de Chartreuse, pour y fonder l’ordre des Chartreux en 1084. Les sept étoiles qui dominent le vitrail représentent Saint Bruno et ses six compagnons, qui le suivent alors dans sa volonté de s’établir loin du monde. Le vitrail a lui aussi fait l’objet d’une restauration, achevée le 1er avril dernier, jour de la Saint-Hugues…
Crédits photo : Sandy PlasInfos pratiques
> Visites guidées de la cathédrale Notre-Dame et de l’église Saint-Hugues par l’Office de tourisme Grenoble-Alpes Métropole : Samedi 12 novembre et samedi 3 décembre 2016 de 14h30 à 16h.
www.grenoble-tourisme.com
> Visite libre de l’église pendant les heures d’ouverture de la cathédrale Notre-Dame, tous les jours de 10h à 18h.
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