Les sites sites suivants ont la particularité de se trouver dans des environnements exceptionnels. Ces contraintes naturelles ont, autrefois, influé sur la vie et l’habitat des populations. Aujourd’hui, elles continuent d’apporter un supplément d’âme à chaque visite.
LE PARC ARCHEOLOGIQUE DE LARINA
Il s’étend sur les 20 hectares d’un plateau calcaire (390 mètres d'altitude) situé à l’extrémité Ouest de l’Isle Crémieu et à 30 km à l’est de Lyon. Le site présente l'aspect d'un triangle, protégé par de véritables à-pics qui plongent vers la plaine du Rhône et le Val d'Amby.
Après un court sentier jalonné de panneaux explicatifs, on arrive sur un vaste espace dégagé, aux vestiges (bâtiments d’habitation et d’exploitation, fortifications, chapelle…) bien visibles.
Les premières traces – foyers et céramiques - d’une présence humaine sont avérées dès l’Âge du Bronze, vers 3000 ans av. J.C.
Au Ve avant J.C, l’occupation se pérennise et un oppidum gaulois s’installe sur le plateau, enserrant dans son enceinte des cabanes en bois et torchis. Nouveau développement à l'époque Romaine, avec l'édification d'un temple dédié à Mercure, dont subsiste l’autel.
Puis, du IVe au VIIIe siècle, deux grands domaines céréaliers se succèdent sur le site : certaines fondations en galets sont très bien conservées, ainsi que les ruines d’une nécropole tardive, implantée en bord de falaise et remarquable par ses tombes sous forme de coffres en dalles de lauzes.
Les squelettes et objets retrouvés (armes, parures, artisanat, offrandes funéraires) sont présentés, à quelques mètres de là, au Musée-Maison du Patrimoine de Hières-sur-Amby.
LE SITE ARCHEOLOGIQUE MEDIEVAL DE BRANDES : LE VILLAGE ARGENTE
Dans la seconde moitié du XIIe siècle, un village s'implante à plus de 1 800 m d'altitude, au cœur du massif de l'Oisans, afin d'exploiter un gisement de plomb argentifère. La mine fermera dans les années 1330 pour cause d'inondation. Les lieux sont alors rapidement abandonnés.
Aujourd’hui, Brandes reste le plus haut village médiéval d’Europe (1800m) connu pour cette période.
En s’immergeant parmi les genêts, on reçoit un témoignage unique sur le quotidien des habitants de haute-montagne et sur une entreprise minière aux techniques de pointe de l’époque.
Accessible uniquement aux beaux jours, le village s’étend sur près d’un kilomètre, avec ses habitations, ses quartiers de travail, ses lieux de prière... En amont des ruines de l'église, on devine encore une fortification : dominant le plateau, elle permettait d’en contrôler les accès. Ruelles étroites, systèmes de drainage sophistiqués, toits bas et pentus, habitats semi-enterrés dans la pente : tout ici parle d’une communauté confrontée 6 à 8 mois par environnement naturel hostile.
Les nombreux accessoires décoratifs (broches, boucles de ceinture, épingles…) et les pièces de jeux d’échecs (dont une reine en pierre très bien conservée) déterrées montrent que les mineurs, malgré leur isolement, jouissaient d’un bon statut social. Cela s’explique par l’importance des richesses qu’ils extrayaient et fournissaient au Dauphin.
Pour anecdote, le clocher de l’Eglise Saint-André de Grenoble a été largement financé par cette source de revenus.
Aujourd’hui, c’est le Musée d’Huez et de l’Oisans qui conserve les pièces retrouvées.
Infos pratiques
> Musée-Maison du patrimoine
Hieres-sur-Amby / www.musee-larina-hieres.fr
> Site de Brandes
Renseignements : 04 76 11 21 21 / 04 76 11 21 74.
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