EXPERIENCE / L’année 2016 est déjà bien entamée. Et depuis, les grandes promesses et les sujets liés à l’écologie et au développement durable sont devenus plus ou moins discrets dans les médias. L’effet COP21 est passé. C’était sans compter sur l’Agence Française de Développement. L’organisme public entend bien remettre cette thématique à l’esprit de tout un chacun avec l’exposition itinérante Nés Quelque part qui s’installe ce mois-ci du côté de la Sucrière. Au programme : immersion et prise de conscience dans cette expérience à la croisée des chemins entre l’exposition, le théâtre et le jeu de rôle. Plus de détails avec Emmanuel Dollfus de l’AFD.
Quel est le propos de Nés quelque part ?
L’idée est de faire prendre conscience aux visiteurs que nous habitons tous une même planète, que nous sommes tous liés à un destin commun. On veut montrer que des problèmes qui se déroulent dans un pays peuvent avoir des répercussions dans un autre. Pour permettre cette prise de conscience, le visiteur incarnera un personnage parmi une galerie de 21 et devra suivre son destin et relever ses défis.
Pourquoi avoir choisi l’immersion ?
Avec une expérience immersive, on voulait parler aux sentiments de tout le monde grâce à des récits inspirés de faits réels. Les visiteurs incarnent un personnage au hasard et s’accaparent son histoire à travers le prisme de leur vécu intime. Cela permet de mieux les impliquer dans les problématiques auxquelles ils seront confrontés. Cela a un impact plus durable pour la suite.
Un impact renforcé par le jeu avec les comédiens ?
C’est exact. Nous avons délibérément banni les systèmes de tablettes tactiles et autres procédés high-tech pour Nés quelque part. Nous voulions revenir à des échanges plus humains, plus proches de la vie quotidienne.
Concrètement que feront les visiteurs ?
Ils devront suivre la destinée de personnages différents. Au fil de leurs parcours, ils découvriront les enjeux de la vie quotidienne auxquels ils sont confrontés dans leur pays et les solutions qui s’offrent à eux. À la fin du parcours, les visiteurs échangent sur les solutions à mettre en place pour agir à leur niveau et peuvent découvrir les solutions développées localement.
Nés quelque part est éco-responsable sur le fond mais aussi sur la forme ?
Effectivement. Tous les décors, sur plus de 1000m 2, ont été conçus et fabriqués par Espaces et compagnie à Vénissieux. Les décorateurs se sont employés à fabriquer chaque élément dans une démarche éco-responsable avec des peintures sans solvant, des toiles de projection en bouteilles recyclées, le bois utilisé provient de forêts éco-gérées par exemple. Enfin, la moitié des comédiens sont lyonnais.
Crédits photo : AFDVIDÉO
Infos pratiques
> À la Sucrière (Lyon 2e)
À partir de 9 ans.
Tarifs : à partir de 6€.
Réservation indispensable sur www.nesquelquepart.fr
Laisser un commentaire