À l’aube de 2016, la rédaction vous invite à un voyage dans le temps. Surprenant ? Pas tant que ça ! Notre ville regorge de trésors du passé qu’on aurait tort d’ignorer. En piste !
L’histoire de notre ville débute en 43 av. J.-C. avec Lucius Munatius Plancus, gouverneur de la Gaule chevelue, autrement dit la Gaule non conquise par Rome.
L’homme politique, ancien lieutenant de Jules César, reçoit comme mission de fonder une colonie romaine. Tournée vers le soleil levant et dominant le Rhône et la Saône, c’est la colline de Fourvière qui est choisie.
Par la suite, avec l’aménagement du réseau routier, le développement de la cité sur la Presqu’île et les pentes de la Croix-Rousse, le statut de Lyon évolue.
De colonie elle devient chef-lieu avant d’être désignée comme capitale de cette Gaule chevelue. Les recherches le confirment ; l’étendue du site archéologique de Fourvière est la preuve que, très vite, Lugdunum n’est plus destinée à être une simple colonie.
Durant près de trois siècles, ce site sera au cœur de la vie collective de la ville. Les vestiges remarquables, repérés et restaurés au cours de la première moitié du XXe siècle, sont là pour nous le témoigner. Suivez notre itinéraire balisé pour en découvrir un aperçu.
ANTIQUE FOURVIÈRE
Un conseil, rendez-vous directement au musée Gallo-Romain situé rue Cléberg, qui a fêté ses 40 ans en novembre dernier.
Les collections et maquettes de Lugdunum vous permettront de mieux appréhender les ruines gallo-romaines qui jalonnent le parc. L’architecture du lieu, conçue par Bernard Zehrfuss, s’efface au profit du site archéologique : construit semi-enterré, le musée disparaît en effet sous la végétation et seules deux grandes baies introduisent les théâtres antiques.
Le premier, adossé à la pente de la colline, a été construit sous Auguste en 15 av. J.-C. Il pouvait accueillir 10 000 personnes et est l’un des plus grands et des plus anciens de Gaule. Composé de trois parties principales, la cavea (les gradins), l’orchestra et la scène, il mesurait 103 mètres de diamètre. Des représentations, tour à tour tragédies, comédies ou satires, se succédaient, soutenues par des décors mobiles faits de panneaux en trompe-l’œil. On y applaudissait aussi des jongleurs, des acrobates et des dresseurs d’animaux.
Juste à côté, plus petit, construit 100 après J.-C., l’Odéon servait de salle de conférence et de salle de musique.
Autour de ces deux édifices désormais inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco, d’autres découvertes vous attendent.
En haut de l’Odéon, on aperçoit par exemple la rue des Farges et les vestiges d’une fontaine publique. Vous vous tenez à l’emplacement de riches maisons, de boutiques mais aussi de thermes dans lesquels les romains adoraient se prélasser.
Continuez direction rue des Macchabées – nom peu engageant on vous l’accorde - en vous arrêtant au passage pour contempler les tombeaux sur la place Eugène Wernert.
Ici, l’Histoire Antique est omniprésente ; on y a retrouvé les ruines d’un habitat gallo-romain, le mausolée d’un des premiers évêques de Lyon, puis de l’Eglise Saint-Just reconstruite à plusieurs reprises. Des vestiges uniques qui attestent de la grandeur de la capitale des Trois Gaules.
En les mettant en valeur, Lyon s’en montre la digne héritière.
Crédits photo : Jack LenoneInfos pratiques
> MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON
17, rue Cléberg 69005 Lyon
04 72 38 49 30
www.musees-gallo-romains.com/lyon_fourviere
> GUIDE DU LYON GALLO-ROMAIN
Jean Burdy et André Pelletier, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire
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