Belle consécration pour la Foulée blanche d’Autrans : elle fait partie depuis juin 2015 de la FIS Worldloppet cup, un circuit international de courses de ski de fond longue distance prisé par les meilleurs fondeurs mondiaux. Dominique Locatelli, vice-président du comité d’organisation, nous explique concrètement ce que cela va changer.
Dominique Locatelli, comment la Foulée Blanche d’Autrans est-elle parvenue à intégrer le circuit prestigieux de la FIS Worldloppet cup ?
Pour être en mesure de postuler, il faut respecter un cahier des charges défini par la Fédération Internationale de Ski (FIS), lui-même basé sur le règlement international des compétitions.
Rentrent en ligne de compte la régularité des compétitions, la qualité de l’organisation et des parcours, la capacité à accueillir des étrangers, à palier les éventuels manques de neige, etc. Tout cela, la Foulée Blanche est capable de le faire depuis de nombreuses années.
Mais si nous avons pu intégrer le circuit Worldloppet, c’est qu’il y a eu le désistement d’une épreuve en Italie. On nous a demandés si on voulait la remplacer et on a décidé de relever le challenge.
Pendant combien de temps allez-vous faire partie du circuit ?
On a un engagement moral avec la FIS pour trois ans. On sera jugé année après année par la FIS sur la base du cahier des charges à respecter. Cela ne nous inquiète pas trop, nous avons le savoir-faire.
Notre objectif est bien entendu d’y rester plus longtemps pour nous faire connaître à l’international. Ce qui peut coincer, c’est notre capacité financière à organiser l’épreuve.
Cela repose donc sur nos deux partenaires principaux, le Conseil Général de l’Isère et la Région qui, pour l’instant, nous soutiennent dans cette démarche. Ils nous ont même aidés pour passer à l’échelon supérieur, notamment pour la communication à l’international et l’accueil des coureurs élites.
Qu’est-ce que l’entrée dans le circuit Worldloppet va changer pour la Foulée Blanche ?
L’épreuve elle-même ne change pas. On est sûrs en revanche d’avoir un groupe élite plus dense, une participation de haut-niveau et donc une meilleure médiatisation de l’événement.
Nous devons en profiter pour redynamiser la course car cela faisait de nombreuses années qu’elle évoluait au même niveau. Il faut profiter de cette évolution pour nous développer à l’international, capter une clientèle d’étrangers, notamment des norvégiens qui ne connaissent pas du tout le territoire.
Nous avons des atouts qui peuvent les attirer, comme la gastronomie. Les étrangers sont très sensibles à cela. Ils ne viennent pas seulement pour la course. Ils viennent aussi pour découvrir, manger, passer du bon temps. Du coup, on travaille sur des offres touristiques d’une semaine, avec découverte du territoire et course de ski à la fin du séjour.
On n’a pas pris notre place à l’international au bon moment. On aurait dû le faire à la création de la Foulée Blanche. C’est l’occasion de se rattraper, de se mettre en avant et de sortir du lot au niveau français.
Crédits photo : Sylvie Chappaz
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