C’est l’un des quartiers les plus charmants de Lyon, avec ses couleurs pastel et ses jolis points de vue sur la ville. C’est assurément le plus accueillant, avec son atmosphère de petit village qui envahit quiconque y met les pieds. Visite guidée.
Les couleurs joyeuses de ses façades, un camaïeu de roux allant de l’ocre à la brique en passant par le rose, font tout le charme de la Croix-Rousse, qui porte joliment son nom. La “colline qui travaille” est aussi un quartier à l’atmosphère particulière. L’âme des canuts, ces artisans de la soie, semble avoir imprégné tous les coins de rues. À commencer par son surnom, puisque l’endroit était peuplé d’ouvriers, en opposition à la “colline qui prie”, celle de Fourvière, où a toujours vécu le clergé.
Ensuite vient l’architecture, puisque ce sont eux qui ont formé la commune, indépendante au départ. D’où ces immeubles bas, donnant une sensation d’espace, mais aux appartements hauts de plafonds, pour abriter les métiers à tisser très encombrants. Le quatrième arrondissement de Lyon a d’ailleurs gardé cette ambiance de “village” à part de la grande ville.
Une ambiance conviviale et aussi un brin libertaire et militante, appuyée sur les mouvements associatifs et alternatifs. Toujours l’héritage des canuts, puisqu’ils sont à l’origine des mouvements mutualistes et coopératifs, et que leur fameuse révolte de 1831, l’un des premiers soulèvements ouvriers, a eu un retentissement important en France et en Europe.
Encore aujourd’hui, le quartier est émaillé de locaux associatifs et petits ateliers indépendants. Tout comme les pentes de la Croix-Rousse, car le terme désigne aussi bien le plateau que ces dernières, comprises elles dans le premier arrondissement de Lyon.
Allez éveiller vos papilles au marché, sur le boulevard (tous les matins sauf le lundi), et vos pupilles devant les nombreux points de vue qui s’offrent à vous, en particulier à l’esplanade du Gros Caillou et celle de la Grande-Côte. Profitez-en pour descendre la montée de la Grande-Côte justement.
Cette rue piétonne pavée bordée de commerce est une parfaite carte postale : charmante du début à la fin avec sa vue, son architecture typique, ses graffitis, ses terrasses de cafés, ses librairies et ses boutiques...
Visites décalées
Envie de découvrir le quartier de manière décalée et rigolote ? Les Visites d’Idées, ou “l'histoire véridiquement subjective de la Croix-Rousse” semblent toutes indiquées.
Portées par deux comédiens, dont l’un est également crieur public de la Croix-Rousse, c’est un véritable spectacle déambulatoire qui vous mène aux quatre coins du quartier.
Une heure et demie de balade sous toutes les conditions météorologiques et à prix libre, c’est possible les week-ends du 14-15 et du 28-29. Point de rendez-vous : 15h sur la place de la Croix-Rousse.
La gourmandise est un vilain défaut
Les Sept péchés du plateau est un restaurant situé place des Tapis, en recul du boulevard de la Croix-Rousse. La carte joue le jeu des sept péchés capitaux, en déclinant sept recettes de salades, de viandes, de poissons… reprenant les caractéristiques de l’orgueil, l’avarice, l’envie, la colère, la luxure, la gourmandise et la paresse, avec une bonne dose d’humour.
Les plats sont copieux (on vous aura prévenu au moment de choisir la taille du plat !) Le service est détendu, la déco chaleureuse avec des livres et des jeux dans les coins, et les prix abordables. Que demander de plus ?
Parc pentu
Le Parc Sutter est méconnu, pourtant c’est un joli coin de paradis. Niché sous le boulevard de la Croix-Rousse et descendant jusqu’à la place Morel, juste au-dessus de la place Rouville qui offre à nouveau une jolie vue sur Lyon, il présente l’unique inconvénient d’être en pente, mais est-ce vraiment un inconvénient ?
Avec des jeux pour les enfants, un toboggan géant (en rénovation), un terrain de pétanque, des terrasses recouvertes de plantes aménagées en bancs, de jolis arbres et une belle vue, peut-on sérieusement critiquer la pente ? Nous ne pensons pas.
Passages secrets
Une autre façon d’explorer le quartier de la Croix-Rousse est bien sûr de déambuler à travers les traboules. Ces passages couverts de cour en cour d’immeubles permettait aux soyeux de transporter facilement les étoffes d’un endroit à un autre en évitant la pluie.
Elles ont aussi permis aux Résistants de développer leur réseau pendant la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, des petites plaques les indiquent près des portes d’entrées qu’il suffit de pousser. La plus impressionnante est la Cour des Voraces, en haut des pentes près de la place Colbert, avec ses escaliers majestueux.
Infos pratiques
> Site de l’office de tourisme de Lyon, OnlyLyon
> Visites décalées
Samedi 14, dimanche 15, samedi 28 et dimanche 29 novembre à 15h / départ place de la Croix-Rousse / prix libre, sans résérvation. Point de rendez-vous : 15h sur la place de la Croix-Rousse.
> Les sept péchés du plateau
Pratique : 3 Place des Tapis / 04 78 28 48 82 / du mardi au dimanche midi et soir colorée
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