Aaaah, l’expérience inoubliable du bivouac en montagne. C’est une première pour vous ? Alors pour qu’elle reste inoubliable pour de bonnes raisons, et non pour l’accumulation de galères, Spot vous livre ses bons conseils. Pour une nuit 4 étoiles.
Le postulat de départ
Seul, en couple ou entre amis, vous décidez de tenter l’expérience du bivouac en moyenne montagne. On commencera par une randonnée sur deux jours. Loin de la voiture ou d’un refuge, il ne faut rien oublier d’important.
Premier conseil donc : trouvez une liste de matériel via internet. Vous en aurez sûrement trop mais au moins vous serez sûr de ne rien oublier. Pour créer une liste optimale de matériel, il faut une certaine expérience du bivouac. Ce n’est pas pour tout de suite. Pour l’instant concentrons-nous sur cette première fois. Le matos indispensable du camp
> Le duvet
La température confort doit être définie selon sa destination et la saison d’utilisation. Dans tous les cas, mieux vaut choisir un duvet un peu plus chaud. Pour notre programme, la température confort -5/0°C suffira. À poids égal, un sac de couchage en plumes offre plus de chaleur qu’un duvet en synthétique, mais il plus cher et sensible à l’humidité. Un sac de couchage garni de plumes mouillées perd ses capacités d’isolation et vous risquez de passer une très mauvaise nuit !
> Tente ou tarp ?
Choisissez une tente au nombre de places un peu plus élevé que le nombre de marcheurs. Cela permet de ranger les sacs à l’intérieur en cas de pluie et de pouvoir déployer son barda. Une tente trois saisons sera plus résistante aux intempéries.
Un auvent permettra de faire sa popote à l’abri du vent et de la pluie. Autre choix plus extrême et un peu moins connu : le tarp. Il s’agit tout simplement d’une toile synthétique que l’on monte à l’aide d’arceaux comme une tente, ou grâce à ses bâtons de randonnée.
Il n’y a en revanche pas de tapis de sol et pas de double toit. Intérêt : énorme gain de poids et de place dans le sac à dos. Inconvénient : plus rustique, on est moins protégé des petits bêtes et des projections de pluie, mais cela dépend aussi de la manière dont on le monte (fermé ou ouvert).
Pour nous, le tarp est la solution idéale, surtout que certains sont modulables : on peut y ajouter à l’envie ou au besoin des doubles toits (chez Arklight design ou Rab par exemple).
> Tapis de sol
OK, le tapis de sol en mousse est increvable mais question confort, on repassera. Si c’est pour l’utiliser une fois pas an, pas de soucis. En revanche pour une utilisation plus fréquente, orientez-vous vers les matelas gonflables, plus confortable (jusqu’à 8cm d’épaisseur !). Mais plus ils sont légers et épais, et plus ils sont fragiles. Pensez à emmener un kit de réparation. Le matelas est un élément de confort non négligeable. Son épaisseur conditionne la qualité du couchage mais aussi de degré d’isolation thermique avec le sol.
> Le réchaud
Il existe des réchauds à essence. On opte pour eux quand on part pour de longs trekkings engagés. Vu notre contexte, privilégiez un réchaud à gaz avec cartouche de mélange de gaz. Ils sont étudiés pour offrir une meilleure combustion à haute altitude ou par temps très froid (moins de risque de gel). Pratique, léger et très efficace.
Erreurs à éviter et recommandations
> Pour de ne pas avoir froid, il est impératif de vous coucher avec des vêtements secs. Prévoyez des affaires de rechange (slip compris) et conservez-les sèches jusqu’au moment de se coucher.
> Évitez de consommer l’eau des cours d’eau s’il y a des troupeaux. Ou bien désinfectez-la (pastille ou ébullition prolongez)
> N’attendez pas que la nuit tombe pour monter la tente, nettoyez et aplanissez l’espace, ne l’installez pas dans une cuvette ou à proximité d’un cours d’eau, ne placez pas l’ouverture face au vent.
> Placez le réchaud à l’abri du vent mais pas dans la tente
> Ne laissez aucune trace, fondez-vous dans le paysage.
Trois idées de bivouac autour de Grenoble
Belledonne avec ses lacs et ses ressources en eau abondantes est tout indiqué pour un premier bivouac.
> Lac Achard. Facile d’accès, réputé, très joli mais aussi très (trop) fréquenté. Pour certains ce peut être rassurant, pour d’autres barbant.
> Lac de la Croix. Peu connu et peu fréquenté, ce lac sauvage proche du Bec d’Arguille offre une vue splendide sur les Aiguilles d’Arves et semble en suspend au-dessus de la vallée.
> Lacs du Doménon. Plus haut, plus sauvage, moins fréquenté. Une belle expérience du bivouac vous attend, mais plus engagée
Laisser un commentaire