D’ici 2016, le conseil départemental et Isère tourisme vont baliser entre 16 et 20 cols et montées remarquables, chronométrage via puce électronique en option. Ces itinéraires, plutôt destinés aux cyclosportifs, seront complémentaires aux 21 boucles cyclotouristes déjà valorisées sur le département.
Lance Armstrong en 2001, lors d’un contre-la-montre depuis Grenoble, puis Vincenzo Nibali en 2014, au terme d’une étape de 198km depuis Saint-Etienne. Ce sont les deux coureurs du Tour de France à avoir franchi les premiers la ligne d’arrivée à Chamrousse.
D’Uriage, ce sont 18,2 km d’ascension à 7,3% et 1317 mètres de dénivelée, d’effort et de sueur, pour arriver à la station. Cette montée remarquable sera la première à être balisée et officiellement inaugurée en juillet 2015.
Ce rappel à ce passé sportif n’est pas anodin. « Avec ce projet, on souhaite s’adresser à des sportifs, à des cyclistes qui viennent en Isère dans une optique de performance » dixit Marc Roux, chef du service politique des déplacements à la direction des mobilités du conseil départemental.
Le cyclotourisme, au sens découverte des richesses et des beautés d’un territoire en vélo, a déjà été valorisé, il y a 3 ans, avec la création de 21 boucles parcourant l’ensemble du département.
Là, Isère tourisme a d’autres ambitions en s’adressant à un public de sportifs, les mêmes qui se déplacent en Isère, venant souvent de très loin, pour se mesurer aux 21 lacets mythiques de la montée de l’Alpe-d’Huez. On en compte 300 par jour, en moyenne, sur cette route. L’Oisans, la Mecque du cyclisme en Isère, propose déjà 30 itinéraires balisés, avec des bornes au départ et à l’arrivée, et un système facultatif de chronométrage électronique.
« Ce que nous souhaitons, c’est mettre en place des panneaux et des balises sur un plus grand nombre de montées, réparties sur l’ensemble des massifs isérois » indique Marc Roux. Le projet est mené en concertation avec les clubs cyclotouristes et les communautés de communes qui soumettent des idées d’itinéraires. En fonction des contraintes (sécurité, environnement, intérêt de la montée) le conseil départemental les valide ou pas.
« Grâce à ce travail de concertation avec des spécialistes du vélo, on va pouvoir proposer, en plus des classiques, des petites perles moins connues mais tout aussi intéressantes » précise Marc Roux. La cohérence des équipements entre chaque montée sera assurée par le conseil départemental, maître d’œuvre des aménagements. L’Oisans joue le jeu en acceptant de modifier ses équipements existants pour les harmoniser avec ceux qui vont être mis en place.
En plus du balisage (voir ses caractéristiques dans notre encadré), il est prévu, comme en Oisans, de proposer un service de vente ou de location de puce électronique dans les offices de tourisme concernés. Placée sur le vélo ou le cycliste, elle déclenche et arrête le chronométrage lorsqu’il passe devant la borne d’arrivée et de départ.
Si le cycliste a pris soin de s’inscrire sur un site de partage d’itinéraires et de performances, type Timtoo, il pourra comparer sa performance avec d’autres cyclistes, se situer dans un classement général, participer à des challenges et même partager sa trace sur les réseaux sociaux.
« On compte là-dessus pour renforcer la promotion de ces itinéraires et celle du département » indique Isère tourisme qui a bien cerné les enjeux touristiques forts de ce type d’aménagement autour desquels des offres de séjours et de services pourront être élaborées.
Le balisage
> Entre 16 et 20 montées remarquables uniques, de difficulté variable, sélectionnées sur l’ensemble des massifs isérois.
> Un panneau au départ qui indique le kilométrage, la dénivelée, les pourcentages de pente, schéma et profil en long de la montée. Un panneau d’arrivée pour la photo souvenir !
> Des balises tous les kilomètres indiquant l’altitude, le pourcentage moyen du kilomètre à venir, la distance restante.
> En 2015, deux itinéraires seront balisés : Uriage-Chamrousse et le col de la Morte (Alpe du Grand Serre)
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