The Cannibal Marmots organise les 16 et 17 mai l’événement « J'irai jammer sur vos tombes », tournoi de roller derby conviant les meilleures équipes françaises. Sport de contact féminin se pratiquant en patin à roulettes, le roller derby est marqué par un esprit très rock’n roll où les filles sont lookées, portent des noms de guerre et s’entraînent dur à tenir des matchs musclés. Un sport, un show, un esprit que nous font partager les grenobloises de The Cannibal Marmots, dans le top 10 des équipes françaises.
Qui sont The Cannibal Marmots ?
Des filles de tous horizons et de toutes catégories sociales. Cela permet des rencontres complètement improbables mais ce mélange fonctionne bien. Grande, petite, mince ou grosse, tout le monde y trouve son compte et sa place.
Pourquoi avoir choisi ce sport ?
Chaque fille vient pour des raisons qui lui sont propres. Certaines l’ont choisi pour le côté rock’n roll, d’autres pour l’aspect fun et sportif. Certaines recherchent le côté militant et féministe qui a toujours accompagné cette discipline née aux États-Unis, avec son côté Do it yourself. Nous ne sommes pas non plus là pour faire passer des messages, mais le fait que le roller derby existe, c’est revendicatif.
Il existe bel et bien un état d’esprit particulier…
Oui, hormis le côté militant, c’est un sport qui demande, pour exister, une grosse implication de la part des joueuses. On ne vient pas simplement à l’entraînement et on repart. Chaque fille s’investit à hauteur de ses compétences et de sa disponibilité. Entre nous et entre les équipes il y a une solidarité et une entraide très fortes. Le côté Do it yourself est très présent. On fait tout nous-mêmes, on organise nos propres matchs, on monte nos équipes, on s’auto-finance, on crée nos supports de communication…
Ce qui marque, c’est aussi le côté punk et rock’n roll des tenues et du maquillage.
C’est de moins en moins vrai, car arrivé à un certain niveau, on a envie d’efficacité. Ceci dit on le fait car c’est un moment convivial qui permet de se motiver. Cela sert aussi à impressionner nos adversaires. Pour certaines, c’est un kiff absolu de changer d’identité, de jouer les super héros à l’occasion d’un sport. Mais il y a tout de même des éléments de sécurité à respecter.
Est-ce que le roller derby est un sport violent ?
Quand on rentre sur le track (la piste, ndlr), on sait qu’on va prendre des coups. On se blesse souvent, il y a de mauvaises chutes et de mauvais chocs. Pour une fille normale, c’est un sport violent. Ceci dit on porte des protections partout, on apprend à tomber et à recevoir des coups. Et le règlement indique les endroits que l’on n’a pas le droit de taper et les manières de bloquer les adversaires.
Physiquement est-ce que c’est dur ?
Pour faire du roller derby, il faut beaucoup s’entraîner et réussir le minimum skills (test de sélection, ndlr). Les fresh meat (jeunes recrues, ndlr) galèrent bien pour le passer, c’est compliqué pour elles. Les exercices sont costauds. Il faut vraiment avoir la gnac et se préparer physiquement et techniquement.
Principes de jeu
Le jeu se déroule sur une piste ovale, un match se compose de deux mi-temps de 30 minutes. Une mi-temps est découpée en sous-périodes, appelées jams, d’une durée maximale de 2 min.
Sur le terrain, 10 joueuses qui se déplacent en roller quad (patin à roulettes) s’affrontent, chaque équipe étant constituée d’une jammeuse (en attaque) et de quatre bloqueuses (en défense).
Le principe est simple : les bloqueuses des deux équipes doivent rester groupées en un « pack », roulant autour de la piste. Les jammeuses vont devoir doubler un maximum de fois le pack en effectuant des tours de piste.
A chaque fois qu’une jammeuse double une adversaire sans faire de fautes, elle fait gagner un point à son équipe. Le rôle des bloqueuses est donc d’empêcher la jammeuse adverse de les doubler, tout en facilitant le passage à travers le pack de leur propre jammeuse.
Pour cela, les contacts, appelés blocages, sont autorisés, mais très réglementés. En cas de faute, la joueuse sera sanctionnée par un passage de 30 secondes en prison.
Le tournoi en détails
> 6 équipes de toute la France invitées
> 10 matchs sur le week-end, dont un match de l’équipe de France contre « Le reste du monde », une équipe mercenaire composée de joueuses françaises et européennes de haut niveau.
> Tournoi commenté par des speakers qui expliqueront les actions de jeu sur fond de musique Rock'n'roll
> Soirée concert rock le 16 mai à la Bifurk, avec Les Sticky Boys, concours Air Guitar, et un DJ set.
> Entrée journée : 7€ - Pass Week-end : 10€ - Entrée concert : 7€
> Lieu : Halle Clémenceau
Laisser un commentaire