Bicentenaire du retour de Napoléon Pour le bicentenaire du retour de Napoléon de l’île d’Elbe, des communes de la célèbre route empruntée par l’empereur proposent un ample programme d’animations avec un temps fort à Laffrey le 7 mars, sur la prairie de la rencontre. Rappel des faits et interview de Jean-Pierre Bertsch, coordinateur des festivités.
Après une série de défaites militaires, Napoléon abdique en avril 1814 et s’exile sur l’île d’Elbe laissant place à la Monarchie, qui rencontre rapidement de grandes difficultés à s’imposer. Le traité qu’il a signé avant de partir n’est pas non plus respecté. Napoléon rêve de recouvrer sa couronne.
Il débarque le 1er mars 1815 à Golfe-Juan avec plus d’un millier d’hommes, puis se dirige vers Grenoble par la Route des Alpes afin d’éviter les populations royalistes. La traversée du Dauphiné est une suite d’accueils enthousiastes jusqu’à Laffrey. Là, attendent les troupes envoyées par le roi Louis XVIII pour l’arrêter.
Les soldats, aux premiers mots de l’Empereur, se rallient à lui. Aux portes de Grenoble, le 7 mars, l’aventurier redevient Prince selon ses propres paroles. La suite de la marche le conduira à Paris, où il reprendra le pouvoir jusqu’à la défaite de Waterloo.
C’est la période jusqu’au 7 mars que les festivités commémorent, chapotées par Jean-Pierre Bertsch, président de l’association Laffrey développement.
Jean-Pierre Bertsch, les commémorations du retour de l’empereur sont très étendues géographiquement et dans le temps…
Oui, Il y aura de nombreuses manifestations toute l’année partout où Napoléon est passé. De nombreuses communes se sont ralliées aux festivités, notamment le 7 mars, appelé la Folle Journée.
Corps, la Salle-en-Beaumont, La Mure, Laffrey, Vizille, Brié et Angonnes et Grenoble auront toutes des animations à proposer ce jour-là. Mais le temps fort aura lieu à Laffrey, sur la prairie où se sont rencontrées les troupes royalistes et celles ralliées à Napoléon.
Un événement historique très important…
Oui, Napoléon ce jour-là est face à son propre destin et à celui de l’histoire de la France. S’il avait été tué, il n’y aurait pas eu Waterloo et l’histoire de la France aurait pris une autre tournure.
Les moyens déployés sont conséquents pour rendre compte de cet instant clé…
Il y aura l’Empereur, sa Garde et son Etat-major, des soldats en uniforme d’époque, les Lanciers polonais de la Garde à cheval, 120 choristes, 50 femmes et hommes en costumes de paysans… soit près de 300 personnes.
La reconstitution historique durera environ 1h30. C’est une mise en scène de Jean-Marie Brisa qui a souhaité rendre compte de l’extrême tension présente dans chaque camp.
Qui sont les reconstitueurs ?
Des passionnés qui viennent de plusieurs pays d’Europe et même de Russie. Ils sont très attachés à coller au plus près de la réalité, avec un fort souci du détail. Cela se traduit notamment par les costumes irréprochables qu’ils portent. Certains valent plusieurs milliers d’euros.
Un drapeau royaliste qui n’a jamais été montré depuis 200 ans sera même utilisé lors de la reconstitution.
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