En pleine saison où les compétitions internationales s'enchaînent et où les athlètes donnent le meilleur d'eux-mêmes, la rédaction, comme souvent, choisit le contre-pied. Pas de faute de carre mais plutôt une descente tout schuss vers le futur avec de jeunes champions rhônalpins à l'avenir prometteur.
Clémence Grimal // 20 ans // Snowboard freestyle
Originaire de Chamrousse, la jeune femme tourne littéralement au freestyle et commence à se faire gentiment remarquer dans les pipes du monde entier. Pour preuve, elle a fait partie du voyage pour les derniers Jeux Olympiques à Sotchi et a même fait un podium en Coupe du Monde l'an dernier, à Ruka (Finlande).
Comment es-tu venue au snowboard ?
Depuis mes 6 ans, je me suis mise au snow pour imiter mes grands frères. Après quelques déménagements, vers 12 ans, je me suis plus impliquée dans le freestyle. Suite à de bons résultats en compétition, je suis rentrée en sport-étude du côté d'Albertville.
Tes coins préférés pour pratiquer ? Chamrousse évidement. Je connais toutes les zones et j'y ai mes recoins secrets que je ne divulguerai pas. Sinon, j'ai pu aussi beaucoup m'amuser dans certains snow parks de Nouvelle-Zélande.
Pratiques-tu d'autres sports ? J'ai fait pas mal de tennis quand j'étais plus jeune et j'ai d'ailleurs longtemps hésité entre la raquette et le snow. Sinon, l'été, je fais un peu de wakeboard où je retrouve un peu les sensations du snow.
Quel regard portes-tu sur ta station ? Chamrousse est une station discrète qui a su se moderniser notamment en développant pas mal l'aspect snowpark. Elle a aussi su rester conviviale avec un côté très nature. J'adore notamment passer dans les passages boisés.
Ton plat hivernal préféré ? Une bonne vieille croziflette. Il n'y a rien de mieux !
Tu te vois où dans 5 ans ? Je ne sais pas trop, c'est loin 5 ans. Mon objectif à moyen terme c'est d'être aux prochains Jeux Olympiques d'hiver à Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018.
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Vito Cottineau // 17 ans // ski alpin
Le jeune originaire de Villard de Lans fait partie de ces sportifs que l'on garde à l'oeil depuis quelques temps. Et pour cause ! En mars dernier, Vito a terminé sur le podium, au milieu des pros lors du Géant de Courchevel.
Comment es-tu arrivé au ski alpin ? J'ai commencé plutôt tardivement, vers 8 ans. Jusque-là, je ne faisais quasiment que du hockey sur glace, c'était une vraie grande passion. Mais quand mes amis ont commencé le ski, je les ai suivis et j'ai assez rapidement débuté la compétition en poussin.
Tes coins préférés pour skier ? J'adore skier à Villard de Lans. Évidemment car je suis originaire de là-haut mais aussi car c'est une station qui a su garder son côté nature. Il y a encore des arbres, c'est plus sauvage. En hors-piste, je me régale. Sinon, il y a la station de Val Senales en Italie. J'adore ce petit glacier italien pour skier en automne.
Pratiques-tu d'autres sports ? J'ai arrêté le hockey au bénéfice du ski. Après, j'adore la moto trial. C'est une passion que je partage avec mon père. On part souvent tous les deux pour s'amuser un peu. Enfin, pour m'entretenir, je fais aussi un peu de ski de fond.
Quel regard portes-tu sur ta station ? Villard de Lans a deux grandes qualités : elle a su rester une station familiale tout en respectant son environnement naturel. Ce n'est pas une immense machine comme ont pu le devenir d'autres stations.
Ton plat préféré en hiver ? Ca va peut-être vous choquer, mais j'adore la pizza. Après l'entrainement c'est un vrai moment de bonheur.
Tu te vois où dans 5 ans ? C'est un peu trop loin pour moi. Mon objectif principal c'est d'intégrer l'équipe de France et de faire des compétitions. Les prochains JO, c'est beaucoup trop tôt pour moi.
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Dylan Florit // 17 ans // freeride, slopestyle
Ne vous fiez pas à son visage d'ado et son sourire angélique. Le minot originaire de La Grave et des 2 Alpes a tout pour impressionner les plus grands (et les pousser vers la sortie ?). Il s'oriente actuellement sur le slopestyle.
Comment es-tu venu au freeride et au slopestyle ensuite ? D'abord, j'ai commencé le ski très tôt, à deux ans. Très rapidement, j'ai préféré descendre les pentes en dehors des pistes balisées. Et puis, mon père est un grand amoureux de freeride, c'est lui qui m'a initié depuis que j'ai sept ans notamment chez lui, à La Grave. Le slopestyle, je m'y suis mis un peu plus tard, après avoir été repéré en freeride.
Tes coins préférés pour skier ? Les stations de mes parents, les 2 Alpes et La Grave, en premier lieu. J'adore skier là-bas car je connais tous les recoins de la montagne et j'y retrouve aussi mes amis. Sinon, à Verbier (Suisse). J'adore ce domaine car il est immense et regorge de vallons et de barres rocheuses, tout ce que j'aime !
Pratiques-tu d'autres sports ? En montagne, j'aime bien aller faire des footing et des balades. L'été, en revanche, je pratique pas mal de sports aquatiques comme le surf et j'adore aussi la chasse sous-marine.
Quel regard portes-tu sur tes stations ? La Grave est véritablement une station française à part selon moi. C'est génial pour les freeriders. Il n'y a qu'une cabine qui te monte au sommet et après, tu t'éclates à redescendre en te faisant plaisir. Les 2 Alpes, c'est une station qui bouge où il y a beaucoup de jeunes.
Ton plat préféré en hiver ? Sans hésiter : la fondue... bourguignonne !
Tu te vois où dans 5 ans ? Je suis tiraillé entre deux choix. Soit je reste dans la discipline slopestyle et je donne le meilleur de moi-même pour aller aux JO de PyeongChang. Si j'opte pour le freeride, je vais essayer de faire beaucoup de compétitions, tourner dans pas mal de films et me frotter à la discipline backcountry qui consiste à réaliser de grosses figures en hors-piste.
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Anaïs Chevalier // 21 ans // Biathlon
À tout juste 21 ans, la jeune Isèroise étonne. En junior son palmarès est enviable : vicechampionne du monde jeune de sprint et de poursuite en 2011 puis vice-championne du monde junior de sprint en 2012. Depuis trois saisons, elle a pris ses quartiers en équipe de France et commence à prendre ses marques. Pour preuve, elle a été du voyage aux JO de Sotchi.
Comment es-tu venue au biathlon ? Tout à fait par hasard ! Originaire des 7 Laux, à la base, je faisais beaucoup de ski alpin, jusqu'à mes 12 ou 13 ans. Puis, à l'école, j'ai découvert le biathlon et lors d'une animation en ville, on m'a initiée au tir à la carabine. Après avoir tiré, le président de l'instance locale en charge du biathlon m'a dit qu'on allait me revoir bientôt. Effectivement, j'ai tout de suite accroché à la discipline.
Tes coins préférés pour pratiquer le ski nordique ? Pour le plaisir, sur le plateau de Villard de Lans où je réside aujourd'hui. À l'étranger, je ne pratique que pour la compétition et l'entrainement alors je n'ai pas vraiment le temps d'apprécier les paysages.
Pratiques tu d'autres sports ? Peu, à part dans le cadre de mon entrainement qui me prend quasiment tout mon temps. Sinon, dès que l'occasion se présente, j'essaye de faire autre chose que du sport justement.
Quel regard portes-tu sur ta station ? J'aime bien l'ambiance qu'il y a à Villard de Lans car même si c'est une station touristique, elle laisse une place assez large au ski nordique. Ton plat préféré en hiver ? La croziflette !
Tu te vois où dans 5 ans ? Je ne regarde pas si loin. Pour l'instant, mes yeux sont rivés sur les prochains JO de PyeongChang en 2018. Je ne vis presque que pour ça et je donne le meilleur de moi-même pour atteindre cet objectif.
Crédits photo : Anaïs Chevalier photographiée par Andrei Ivanov
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