Digne héritier du museum d’histoire naturelle d’Emile Guimet, le musée des Confluences a enrichi ses collections et soigné son décor afin de se positionner comme un musée des sciences et des sociétés d’envergure nationale.
Le 20 décembre, le tant attendu Musée des Confluences ouvrira officiellement ses portes de verre. Tout le monde connait les déboires liés à sa construction (explosion des délais, du budget…). Ce qu’on sait moins, c’est ce qu’on trouvera à l’intérieur du musée.
L’héritier du museum d’histoire naturelle d’Emile Guimet (Lyon 6e)a largement enrichi sa collection par des prêts, des dons, des fouilles, des achats (comme cette impressionnante collection de microscopes) pour se muer en véritable musée des civilisations.
Le parcours permanent propose une “lecture de l’aventure humaine” complète et soigneusement mise en scène à travers quatre espaces correspondant à autant de grands thèmes. “Origines, les récits du monde” tente d’expliquer les origines de l’univers et de l’homme selon deux approches très différentes, voire opposées : d’un point de vue scientifique d’un côté et d’un point de vue symbolique de l’autre. La scénographie participe à l’immersion dans le sujet, avec par exemple un parcours en spirale et des installations à la fois simples et puissantes, comme le mur recouvert de gouttes d’eau, clin d’oeil à la matière première de toute vie. La seconde exposition, “Espèces, la maille du vivant”, met en perspective l’être humain en tant qu’espèce animale en interaction avec son environnement naturel et social. Elle interroge notre place au sein de la biodiversité, notre façon de nous représenter le monde, de nous y intégrer et de le modifier. “Sociétés, le théâtre des hommes” aborde les êtres en tant qu’individus qui se rassemblent pour échanger, créer et former des sociétés, des cultures, des civilisations.
Le parcours se termine avec “Éternités, visions de l’au-delà”. Dans une atmosphère sombre et feutrée est abordée la question de la mort, particularité de l’humain qui est le seul être vivant à se questionner sur sa propre fin. De part et d’autre de cloisons noires perforées évoquant à la fois le mystère et la “porosité” entre la vie et la mort sont présentés différents rites funéraires venus des quatre coins du monde.
Ces 3000 m2 réunissant plus de 3000 pièces ne sont pourtant que la partie émergée de l’iceberg : le catalogue renferme plus de 2 millions d’objets tandis que la superficie de l’édificie dépasse les 20 000 m2.
Et quel iceberg ! Ce vaisseau minéral, dont l’architecture peut laisser perplexe de l’extérieur, offre, à l’intérieur, d’incroyables perspectives.
Crédits photo : DRInfos pratiques
Inauguration
Deux expositions temporaires prennent le temps d’illustrer la filiation entre l’ancien museum d’histoire naturelle et le musée des Confluences.
“Les trésors de Guimet” met en lumière ce lyonnais singulier et réunit les objets qu’il a collectionné au long de sa vie, aujourd’hui dispersés. Ainsi le musée des Beaux-Arts de Lyon (pour le fonds égyptien), le musée national des arts asiatiques de Paris et le Louvre apportent leur contribution en complétant le fonds possédé par le musée des Confluences.
“Dans la chambre des merveilles” propose de découvrir ce qu’est un cabinet de curiosités et de s’interroger sur la signification de l’acte de collectionner. Elle met aussi l’accent sur l’émerveillement inhérent à la découverte et la diversité que souhaite mettre à l’honneur le musée. Les deux expos courent jusqu’en juillet 2015.
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> ADRESSE : 86 Quai Perrache, 69002 Lyon
> TÉL : 04 72 69 05 00 > OUVERTURE : du mardi au vendredi de 11h à 19h, samedi et dimanche de 10h à 19h. Nocturnes le jeudi jusqu’à 22h.
> TARIFS : de 5 à 9€ / gratuit pour les -18 ans, étudiants de -26 ans, professionnels, bénéficiaires du RSA et demandeurs d’emploi.
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