« Oui, le bio est souvent un peu plus cher que des produits issus de l’agriculture conventionnelle. Mais cette différence de prix s’explique par de multiples facteurs , estime Dorothée Meyer, l’animatrice de l’Adabio Isère. Il faut bien prendre en considération qu’il y a des exigences plus élevées dans le bio : sur l’alimentation des animaux, les semences, les frais de main d’œuvre (il faut davantage d’éleveurs pour s’occuper des troupeaux).
Les contrôles de certifications (nombreux) coûtent aussi très cher aux producteurs. De plus, le bio étant encore assez marginal en France (4 % des exploitations agricoles), les rendements sont plus faibles. Les producteurs étant assez éparpillés, les économies d’échelle sont difficiles voire impossibles, en particulier pour la collecte et la distribution. »
Cela étant, manger bio ne coûte pas toujours plus cher. Notamment quand on privilégie les circuits courts, en s’approvisionnant dans des marchés ou des magasins de producteurs (on ne paye pas les coûts de transport). Même en grande surface, le bio est parfois moins onéreux : les carottes râpées conventionnelles coûtent trois fois plus cher que les carottes bio en vrac et la salade conventionnelle en sachet deux fois et demi plus cher que la salade bio vendue entière.
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