Si elle a toujours plus ou moins existé, la pratique du fast-hiking explose vraiment depuis deux ou trois ans, avec l’apparition d’un matériel dédié, notamment au niveau des chaussures. Présentation d’une discipline qui consiste à parcourir le plus rapidement possible un sentier de randonnée, en marchant et non en courant comme dans le trail.
« La randonnée traditionnelle s’adresse plutôt à une population âgée de 40 à 65 ans, alors que le fasthiking concerne davantage la tranche des 30-40 ans ». En une phrase, Estelle Barré, la responsable marketing France de la marque de chaussures de sports outdoorMerell, résume la principale différence entre la randonnée pédestre classique et le fasthiking.
Cette « randonnée rapide » (traduction littérale de « fasthiking ») qui permet aux marques de développer un nouveau segment marketing, apparaît comme une conséquence logique de l’évolution générale de la société, où tout doit aller plus vite, être plus ludique… « Les sports outdoor ont le vent en poupe chez les jeunes. Mais ils ne pratiquent pas forcément la randonnée de la même façon que leurs parents.
Le fasthiking s’inscrit dans cette tendance », estime Estelle Barré.
Un nouveau régime minceur ?
Le fasthiking se pratique sur les mêmes sentiers que la randonnée pédestre traditionnelle – « plutôt en montagne ou sur un terrain vallonné, et non sur le plat », selon la responsable marketing France de Merell - mais à une allure plus soutenue. On a peut-être un peu moins le temps d’admirer les paysages, mais on en retire davantage de bénéfices pour sa santé.
En effet, la fréquence cardiaque est plus élevée, ce qui permet d’atteindre la zone cible du seuil de lipolyse. En clair, on évolue en permanence à une fréquence cardiaque qui va nous permettre de brûler des graisses. Et si le fasthiking, c’était le nouveau « régime » choc avant l’été ?
Il ne faut toutefois pas confondre le fasthiking avec le trail ou avec la marche nordique. « Cette dernière se pratique plutôt sur le plat, nécessairement avec des bâtons, avec les mouvements des bras exagérés pour propulser le corps en avant. En fasthiking, on marche simplement plus vite. Personnellement, je ne trouve pas les bâtons utiles. Au contraire, ils peuvent même être encombrants, par exemple si on doit évoluer dans un pierrier », affirme Estelle Barré.
C’est aussi parce que le fasthiking demande davantage d’agilité que la randonnée traditionnelle que les marques ont développé des chaussures spécifiques – comme la Grassbow chez Merell ou la Ultra Kilowatt chez The North Face – plus souples et légères que les chaussures de randonnée traditionnelle, généralement avec une tige basse (ou mid), afin d’offrir plus de liberté au pied.
Crédits photo : The North Face
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