Pour les 80 ans du téléphérique de la Bastille, nous avons rencontré Yves Erié, aux « bulles » depuis 1976. L’actuel chef d’exploitation du site a de nombreuses anecdotes à raconter sur le téléphérique. De l’accident le jour de l’inauguration de la nouvelle gare, à la remontée du câble porteur par un équilibriste
Employé depuis juin 1976 au téléphérique de la Bastille, Yves Erié a été témoin quelques semaines plus tard du plus sérieux incident du téléphérique. Nous sommes le 18 septembre 1976, jour de l’inauguration de la nouvelle gare inférieure. C’est aussi l’année où les « bulles » ont remplacé les deux cabines de 21 places. Yves se souvient de l’incident qu’il qualifie de « défaut de jeunesse ». « Une cabine a déraillé au début de la gare inférieure. À l’époque il y a avait 4 trains de bulles. Deux trains en gares et deux en milieu de câble. » Il faudra cinq heures au total pour évacuer tout le monde, après de nombreuses rotations d’hélicoptère. Autre sensation forte pour Yves quand en septembre 2001, un artiste de cirque, Freddy Nock, se met en tête de remonter sur le câble, de la gare inférieure au pylône intermédiaire, debout avec une simple perche pour l’équilibre. «Au lieu de s’arrêter au pylône, il a continué jusqu’à la gare. Il a mis 34 minutes pour monter je crois. Nous avons dû dégraisser le câble pour éviter qu’il glisse. Je ne crains pas le vertige, mais ce jour-là, j’ai été très impressionné. »
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