La plus grande course du monde passera cette année par la capitale des Alpes, le samedi 23 juillet. Et pas pour n'importe quelle étape : l'avant-dernière et unique contre-la-montre individuel de cette édition. Spectacle garanti pour les amoureux du sport en général et de toutes les valeurs « populaires » que véhicule la Petite Reine en particulier.
C'est déjà la 38ème fois que Grenoble sera ville-étape du Tour de France. La préfecture de l'Isère tient d'ailleurs une place à part dans l'histoire de l'épreuve créée par Henri Desgrange et le journal l'Auto en 1903 pour avoir accueilli la première cérémonie de remise du maillot jaune. On était alors en 1919 et l'heureux élu s'appelait Eugène Christophe. 92 ans plus tard, son successeur fera certainement un grand pas vers la victoire finale, la dernière étape jusqu'au Champs Elysées chamboulant rarement le classement général. C'est là le petit piquant supplémentaire offert à la préfecture de l'Isère cette année. Les coureurs eux même ne s'y sont d'ailleurs pas trompés entre ceux venant s'étalonner lors du Critérium du Dauphiné Libéré (qui proposait exactement le même contre-la-montre dans son itinéraire) et un Alberto Contador venant repérer le parcours quelques jours avant le début de l'épreuve. Pour Jean-François Pescheux, directeur de course adjoint du Tour de France, l'étape favorisera « un homme fort. La victoire ne sera pas automatiquement remportée par un spécialiste car le dernier contre-la-montre du Tour sublime souvent les leaders (même si, à contrario, Cancellara s’était imposé l’année dernière à Pauillac), est une épreuve très physique. Dans cet exercice en solitaire, pas moyen de bluffer ou de se mettre dans la roue de ses équipiers. » Même si la bagarre entre « costauds » n'interviendra qu'en fin de journée (les coureurs partent dans le sens inverse du classement), il n'est donc pas non plus impossible de trouver le vainqueur de l'étape chez un spécialiste de l'effort solitaire moins bien classé. Le gros avantage pour le public par rapport à une étape traditionnelle est de pouvoir voir passer les champions un par un. Le parcours consistera en une boucle de 42,5 km, tracée autour de l'agglomération grenobloise, sans grosse difficulté à franchir puisque les coureurs resteront en-dessous des 600m d'altitude. Le départ (à la vasque olympique, parc Paul Mistral) et l'arrivée (Bld Clémenceau, au niveau de l'Anneau de Vitesse), constitueront évidemment deux points privilégiés pour voir les coureurs. La montée vers Eybens ainsi que le pied de la montée vers Chamrousse, les deux principales difficultés de la journée, peuvent également constituer des places de choix pour assister à la course. Pour peu que la météo soit clémente, comme d'habitude avec le Tour, le grand gagnant sera le public. ENCADRé : La caravane passe... Spectacle sportif, le Tour de France est également une véritable kermesse avec sa « caravane publicitaire», défilé multiforme et multicolore, qui intéresse parfois autant (si ce n'est plus pour les plus jeunes) les spectateurs présents au bord de la route. Elle empruntera exactement le même parcours que les coureurs... mais 3 heures avant le premier départ (donc à 8h30). Quelques chiffres pour montrer l'énormité de la chose : 160 véhicules, 16 millions de cadeaux distribués, un défilé de 20 km de long... De nombreuses animations seront également proposées au village départ avant le début de la course pour rappeler que le Tour de France se veut avant tout une grande fête populaire.Infos pratiques
Tour de France, contre la montre le 23 juillet à partir de 11h30 au départ du Parc Paul Mistral.
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