Sur l'échelle de l'occaz vous vous situez plutôt au niveau du chineur du dimanche, du brocanteur averti ou de l'antiquaire exigeant ? Suivez le guide pour le découvrir.
Pour le chineur, la semaine commence tôt, le dimanche matin : aux Puces du Canal, 400 marchands se réunissent dès 6 heures pour composer ensemble le deuxième plus grand marché aux puces de France. Après s'être déplacées de la place Rivière à la Feyssine en passant par les docks de Vaise, elles sont finalement retournées à Villeurbanne, sous l'impulsion d'un groupe d'antiquaires et de brocanteurs passionnés.Un lieu inédit fait de stands en plein air et de loges couvertes, où vous trouverez en vrac : du mobilier exotique ou historique, des objets de décoration insolites, du linge de maison brodé... Et si vous vous êtes levés trop tôt pour petit-déjeuner, souvenez-vous qu'au Canal, on peut mâchonner en bonne compagnie, les stands de restauration proposant un brunch lyonnais dans l'ambiance animée d'une foire à ciel ouvert.
Les Puces ont d'ailleurs pensé à récompenser leurs fidèles fouineurs : une chasse au trésor grandeur nature aura lieu le 19 juin, à l'issue de laquelle les traditionnelles cochonnailles se verront remplacées par un festin créole et le petit quart de vin du Lyonnais par une louche de rhum arrangé. Puisqu'on parle événementiel, sachez que d'autres trouvailles vous attendront les 11 et 12 juin à l'autre bout de la ville, plus précisément au Marché Gare, dans le cadre du dixième Marché de la mode vintage. Au programme : une rétrospective autour du jean, des panhards décapotables des années 60 et même un stand de coiffure à l'ancienne, à base de bigoudis et de volumineux casques.
<Suivez les numéros jusqu'à la fin de la rue de l'Université pour trouver la brocante de Richard Leleu... Entre un garagiste et un bar de quartier, c'est un entrepôt du conte et de l'objet oublié que vous découvrirez. Avec un peu de chance, si vous poussez la porte à l'heure du thé vous apercevrez peut-être, sur les fauteuils enrobés de housses plastifiées et une tasse à la main, les mamies du quartier.
Après avoir traversé l'entrée encombrée de livres à un euro et de planches de bois et de marbre de toutes les tailles, vous arrivez dans un petit entrepôt d'un étage avec poutres apparentes. Non sans faire grincer le plancher. Qu'est ce qui surprend le plus? Les vitres du toit qui laissent passer la lumière? L'ilot de plantes vertes au beau milieu de la grande pièce? L'étage supérieur en mezzanine? Le fait est que l'atmosphère est au rendez-vous. Vieilles machines à coudre et ramasse miette, galons de dentelles et fripes sans âge, étiquettes de prix manuscrites et parfois même accrochées avec une épingle à nourrice... on redevient ici l'enfant qui fouillait dans les tiroirs de ses grands-parents. Une adresse rare et vouée à s'éteindre, puisque ses propriétaires, en fin de carrière, ont fait le choix de ne pas renouveler leurs stocks. A visiter sans tarder donc.
<Entre la place Bellecour et la place Carnot, environ 130 commerçants rivalisent de mystère et de discrétion. Le long de la rue se mêlent experts en poupées, en art archéologique ou en vêtements de collection. La vitrine du London Market côtoie le mobilier baroque de Terra di Stena. Et Descours et Germain cohabitent dans une même passion de l’œuvre d'art, de l'objet oublié et des belles étoffes. Ici, l'on est antiquaire ou galeriste, parfois même les deux, et on est venu s'installer ici par passion. Passion pour le mobilier Art déco ou pour les tableaux dits «modernes» de l'école de Paris, comme l'explique Virginie Vernier, présidente du regroupement et propriétaire associée de la galerie Comtesse.
Mais si chacun ici a sa spécificité, tous sont, comme elle le dit si bien, des «passeurs». Passeurs qui, s'ils cultivent un certain goût du secret (ne comptez pas sur eux pour vous dresser une liste de leurs clients les plus impressionnants), ne manquent pas une occasion de faire vivre le quartier. Ils organisent ainsi le 9 juin la deuxième édition d'Objet Inédit. Ce jour là, les vitrines des commerçants de la rue se pareront d'atours peu communs, du tableau rare à la sculpture jamais présentée par une galerie, en passant même par un lot inédit de céramiques de Cocteau. Un moment à savourer, bien sûr, à la terrasse du café des Antiquaires.
Crédits photo : Raphaëlle Poyet
Infos pratiques
BROCANTE LELEU 50 rue de l’Université, Lyon 7 Ouverte du lundi au vendredi de 14h à 18h MARCHE DE LA MODE VINTAGE Samedi 11 juin de 10h à 20h et dimanche 12 juin de 10h à 18h au Marché Gare, Lyon 2 Entrée : 3 €. PUCES DU CANAL 1 rue du Canal, Villeurbanne Ouverture le dimanche matin de 6h à 13h Le 19 juin : chasse au trésor à partir de 11h OBJET INÉDIT Jeudi 9 juin, rue Auguste Comte, Lyon 2
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