Vous connaissez déjà les bouquinistes, le marché de la création et de l'artisanat du dimanche matin quai Romain Rolland... Tant mieux, parce qu'il n'en sera pas question dans les lignes qui suivent ! Tour d'horizon d'un marché florissant à Lyon : celui des étals de petits producteurs et des placettes ensoleillées.
Il y a les petits marchés mignons, à l'image de celui de la place Saint-Louis (7e), non loin de la caserne de pompiers de la Madeleine. Il y les marchés bon marché justement, place Guichard (3e) par exemple, où l'on achète ses kiwis et ses pommes de terre par cageots. Il y a aussi, depuis quelques années, les marchés pour ceux qui ne sont pas du matin.La place Carnot (2e) s'anime ainsi chaque mercredi soir à partir de 16 heures autour d'un marché fermier. Comprenez par là que les fruits et légumes, fromages et produits laitiers, volailles et œufs, fleurs coupées, plantes, vins et autres pains sont tous issus des fermes de la région Rhône-Alpes. Comprenez aussi que les producteurs présents sont agrées par la Chambre de l'Agriculture et qu'ils ont tous signé une charte qui atteste de la qualité de leurs produits.
Qu'on se le dise, ce n'est pas à eux que vous achèterez des mangues ! Par contre, vous pourrez vous procurer auprès de Cécillon, producteur à Morancié, du crémant à base de raisin Chardonnay cultivé sur sa propriété, à côté du verger de pommes qui lui sert à vendre des jus maison. Et lorsque le soleil est au rendez-vous, la famille Guillon vient de Rontallon avec ses petites chèvres, qui mangent du foin en vous regardant faire le plein de menthe et de ciboulette fraîches. Le jour suivant, le jeudi, les étals qui prennent place le long du quai Augagneur (3e) vous offriront eux une balade particulièrement agréable sur les berges du Rhône dans la lumière de la fin d'après-midi. <
Dans l'agglomération lyonnaise, trois autres marchés méconnus répondent à l'exigence du bio. Rendez-vous jeudi matin à deux pas du métro Saint-Jean, place Édouard Commette (5e). Vous y trouverez marché réputé pour son exigence et comptant seulement huit exposants. Mais pas n'importe lesquels : leur histoire est gravée entre les poireaux et salades sculptés du plafond de la chapelle des Bourbons (Primatiale Saint-Jean), véritable écrin médiéval du bien manger.
Vous trouverez le doyen des marchés bio dans le neuvième arrondissement, derrière les pierres dorées de l'église Saint-Pierre. C'est ici, place Vanderpol, que se vendent chaque mardi matin de l'apéritif de fleur de pissenlit ou de la bière du Pilat, parfaits accompagnements des fromages de Saint-Laurent-de-Chamousset ou de Mornant. Les mots d'ordre de ses pensionnaires : respect du cycle des saisons, proximité et certification des produits.
Mais c'est au marché bio de la place Henri, dans le troisième arrondissement que revient le titre de marché de poche : avec ses quatre stands labellisés AB (Agriculture Biologique) impossible de s'y perdre. Dans le doute, sachez que l'Association pour le Développement et la Promotion des Marchés, structure inédite en France, a pensé à tout en créant Géomarchés.com, un GPS interactif pensé autant pour les promeneurs du dimanche en quête de produits frais que pour les marchands en mal de stands. Un clic utile, quand on sait que le Rhône compte à lui seul 350 marchés Rhône !
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Là-bas, vous humerez la quintessence du savoir-vivre lyonnais, avec ses bons et ses mauvais côtés. Certains argueront que les prix sont élevés et la clientèle huppée. D'autres ne jurent que par la qualité des produits et affirment même avoir croisé Paul Bocuse en personne, flânant entre les cinquante-huit étals composant les lieux.
Après les courses du dimanche matin, entre l'encens et les cornes de gazelle de chez Bahadourian et le pecorino de Cellerier, on s'attablera chez Rousseau, dans un box tout en bois aux allures de cale de bateau, devant un plateau de calibre 5. Celui des huîtres bien sûr, le Lyon des gangsters, c'était l'article du mois dernier. Un plat qui change du traditionnel mâchon lyonnais, le brunch des canuts à base de rosé et de rosette. Notez pour finir que si les Halles des Cordeliers ont vu le jour en 1858, il en subsiste une plus ancienne, celle de la Martinière, menacée de fermeture après 170 ans de bons et loyaux services. Vous y attendent des produits régionaux de qualité et des commerçants passionnés que nous vous invitons à soutenir, ne serait-ce qu'en y buvant un café en terrasse.
Infos pratiques
Place Carnot (2e), le mercredi de 16h à 19h30
Quai Augagneur (3e), le jeudi de 16h à 19h30
Place Henri (3e), le mercredi de 7h à 12h
Place Vanderpol (9e,), le mardi de 7h à 12h
Place Édouard Commette (5e), le jeudi de 7h à 13h
Halles Paul Bocuse, 102 cours Lafayette (3e)
Ouvertes tous les jours de 7 h à 19 h. Fermeture entre 12h et 15h et les jours fériés
Ouverture des restaurants jusqu'à 22h30 et jusqu'à 14h30 le dimanche.
Halles de la Martinière, rue de la Martinière (1er)
Ouverture du lundi au samedi de 8h à 19h.
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