C’est pas facile une vie de chouette, elles aussi sont victimes du comportement autodestructeur plutôt singulier des hommes. Enfin bon, allez quand même à la 8e nuit de la chouette, une lueur d’espoir vacille dans ce noir paysage.
Destruction de leurs milieux de vie, intensification agricole, raréfaction de leurs sites de nidification, trafic routier, ça ce sont les menaces actuelles qui pèsent sur ces rapaces. Si l’on remonte dans le temps, les chouettes et les hiboux ont longtemps souffert de leur mauvaise réputation. Considérés comme des oiseaux de mauvais augure, ils étaient cloués aux portes des granges ! Bien fait pour ta gueule, la chouette ! Bref le comportement des hommes vis à vis de leur écosystème est toujours d’une grande finesse. Dans ce domaine là, toute vision à long terme semble proscrite, quitte à mettre en péril sa propre survie. Bon, revenons à nos chouettes. Dans cette ambiance qui ne leur est pas très amicale, vous l’aurez compris, certaines races de chouettes sont en déclin, notamment la chouette chevêche qui fait la une de notre SPOT. Star du mois, la chevêche, mais aussi d’une nuit : la 8e nuit de la chouette, le 14 mars. Sous le feu des lampes frontales, vous les admirerez en tenue de soirée grâce aux animateurs de la LPO (ligue pour la protection des oiseaux), de la Fédération des Parcs naturels régionaux et des organisateurs locaux. L’Isère est l’un des département les plus dynamiques en France avec pas moins de 17 sites hôtes. En plus la proximité de la prochaine édition avec la pleine lune (11 mars) devrait faciliter l’observation de ces fascinants rapaces nocturnes. Comment ça se passe ? Une fois la nuit tombée, vous partez à la découverte de la vie des chouettes et des hiboux. Au milieu des ombres, des bruits et des odeurs du crépuscule, vous pourrez observer la chouette hulotte, la chevêche d’Athéna, l’effraie des clochers, les hiboux moyen ou grand-duc, et peut-être apercevoir, au détour d’un sentier, un chevreuil ou un renard en maraude. Des conférences, des diaporamas, des projections de films, des lectures, des expositions, vous feront découvrir les moeurs de ces rapaces protégés et les dangers qui les menacent. Vous pourrez également vous initier à des gestes simples pour les sauvegarder (installation de nichoirs, plantation de haies et d’arbres, conduite plus lente la nuit...) et soutenir ainsi les actions mises en oeuvre au quotidien, sur le terrain, par les associations comme la LPO et les parcs naturels régionaux. De spectateurs de la vie nocturne, vous deviendrez alors acteurs de la protection de ces rapaces, si attachants et si fragiles. Jérémy TRONCCrédits photo : ChristianAussaguel / EmileBarbeletteInfos pratiques
Toutes les infos sur : et www.isere.lpo.fr
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